DIES IRAE
Maléfices

Dans un bar, un jeune garçon vient de se faire arnaquer au billard : il doit 5000 francs à deux loubards. Evidemment, il ne les a pas. C’est alors qu’un adolescent nommé Théo, assistant à la scène se lève, va acheter un « bravo », et le donne aux deux escrocs. Ce ticket de loterie est gagnant : 5000 francs. Etrange coup de chance.
Etrangement, en sortant du café, Théo se fait renverser par un camion.
On revient alors quelques mois auparavant. Théo n’est alors qu’apprenti boulanger pour Sorbier, un patron tyrannique. Sa mère fait des ménages pour nourrir ses 3 enfants.
Théo ne trouve refuge que dans les livres. Il va d’ailleurs en trouver un de magie, dans lequel il exécute un sort de chance…

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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4 avis sur DIES IRAE #1 – Maléfices

Dies irae, série prévue en deux tomes, démarre très bien avec maléfices.
Les dessins et les couleurs, assez sombres et dérangeant servent très bien l’histoire. il se dégage de ces planches une pesanteur dans le ton du récit. Les personnages ont tous des visages marqués, marqués par une vie difficile, loin des clichés de gravure de mode.
L’histoire n’est, il est vrai, pas très originale : un jeune garçon découvre un livre de magie, et se retrouve détenteur d’un étrange pouvoir. Mais d’une part le traitement est parfait, et on peut faire confiance à Seiter (scénariste de fog) et Mercier pour nous surprendre dans la suite.
La voix off est utilisée dans la majeure partie de l’album. Ce procédé n’est ici absolument pas lourd : on se laisse complètement porter par le récit, très fluide. De plus, cela permet de bien comprendre la psychologie de Théo, le personnage principal : ses peurs, ses envies.
Les personnages secondaires ont tous de la profondeur, et donnent une dimension réelle au récit : le côté fantastique semble naturel, et on se dirait presque que tout ça est possible.
J’attends donc avec impatience le deuxième tome.

Par Gdseb, le 19 juin 2003

Très bonne surprise ! Cette bd m’a beaucoup plu et je l’ai lue avec plaisir et curiosité. Le thème est assez sympathique puisqu’on sait tous que ça ne peut pas exister… quoique ! Finalement, ce sont les sorts et les tours de magie qui nous font peur ou rêver depuis l’enfance qui vont être un peu responsables du fait qu’on aimera ou pas cet album ! Je suis toujours un peu intriguée et je pars souvent dans des grands délires du genre : si je gagne au loto… et là, je fais le tour du monde, j’achète un manoir, et je fais des tas de choses irréalisables dans des circonstances normales. On en rêve tous ! Alors évidemment, quand Théo se met à trouver une formule magique qui doit lui porter chance, c’est un vrai plaisir que d’y croire un peu, et à partir de là, on dévore l’album car on revit aussi nos propres espérances, tout devient plausible comme dans cette réalité qu’on imagine naïvement.
Peut être que tout provient de la ressemblance avec la vraie vie, mais il reste que cet album est attachant car on sourit souvent, on se dit tout simplement que cette histoire peut être vécue par nous tous –sauf cas extrême d’incrédulité – et pour cette même raison on s’attend aussi aux situations qui se présentent, et ce n’est pas décevant, au contraire, c’est franchement amusant !
Bref : excellent album même si j’aurais préféré des couleurs moins épaisses, mais l’impression a peut être exagéré les contours ! Je lirai la suite sans hésitation…

Par MARIE, le 24 juin 2003

Je referme « Dies Irae » et finalement j’ai trouvé ça très sympa, malgré un scénario très convenu et un dessin figé sous certaines coutures !
Donc malgré tout ça, ce premier album se lit avec énormément de plaisir, d’une traite. Le thème du pouvoir, de la chance est intéressant car il amène le personnage vers des situations, vers des choix et le lecteur peut réfléchir et comparer avec ses propres réactions, s’ensuit alors une ambiguité entre lecture et identification, ce que j’estime être le principal intérêt de ce tome ! Après tout l’intrigue se résume assez rapidement à ça, un pouvoir, des choix, des responsabilités et des concéquences ! Peut-être aurait il fallu dépasser un peu ce schéma ! on verra bien dans le second épisode !
Le dessin est malgré tout très efficace, ça n’est pas trop mon genre, je trouve que ça manque vraiment de dynamisme, mais je ne peux pas nier le fait que ça se lit très bien et que chaque planche coule parfaitement !

Un petit album honnète dont on attend impatiemment la suite !

Par FredGri, le 24 octobre 2003

Dies Irae est une histoire fantastique dont le cadre se situe dans un univers contemporain glauque et provincial. Ici, les personnages sont pathétiques, enfermés dans leurs petites vies, avec leurs petits objectifs et leurs gros travers. L’intrigue commence doucement, sans se presser pour nous faire rentrer dans l’ambiance et ça marche plutôt bien ! Mais ce qui TUE dans Dies Irae, ce n’est pas le scénario, c’est le dessin de MAX !
Tous les personnages ont des visages étranges mais tellement familiers qu’on a l’impression de les croiser tous les jours dans la rue. La ville et ses bâtiments décrépies, nous la connaissons tous et pourtant elle ne ressemble à aucune autres. MAX a un univers graphique super personnel, c’est clair ! Un univers à la frontière entre l’étrange et le naturaliste. La force de ses visages réside dans le mystère qu’ils semblent tous dissimuler. Et c’est bien le dessin de Max qui fait de cet album un livre à acheter d’urgence. Il permet de transcender le scénario et de lui donner toute sa force sociale et mystique. D’ailleurs on regrette parfois que cette histoire ne soit pas un brin plus trash, moins gentillette, parce qu’il en à sous le crayon le Max et on a envie d’en voir plus. Bref, si vous voulez découvrir le travail d’un jeune auteur qui sera bientôt un incontournable parmi les dinosaures de chez Casterman, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Par Niko, le 24 juin 2003

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