DIE
Mortelle fantasy

(Die 1 à 5)
Ils sont 6, ce soir de 1991, à se retrouver pour participer à une partie de jeu de rôle organisée par Solomon pour l’anniversaire de son ami Ash. C’est l’occasion de tester un nouveau jeu. Mais dès que Solomon découvre le dernier dé, de 20, tout le monde disparait. Longtemps estimés disparus par tous, ils réapparaissent 2 ans plus tard, en pleine campagne, mais Solomon manque à l’appel… 25 ans plus tard, un mystérieux coffret est remis à Ash, à l’intérieur, un dès de 20 ensanglanté qui s’active quand les 5 amis sont à nouveau réunis… Sans le vouloir, ils repartent…

Par fredgri, le 10 novembre 2020

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Notre avis sur DIE #1 – Mortelle fantasy

Vous avez forcément entendu parler des "jeux de rôle", quand bien même vous pourriez ne jamais y avoir participé. Des joueurs se réunissent autour d’une table, avec un maître jeu (MdJ) qui va organiser la partie, prévoir des rebondissements, des quêtes, des adversaires à affronter. Chacun, après avoir construit son personnage, établi des points de force, d’agilité…, va ensuite devoir entrer dans la peau de cet avatar pour jouer son rôle et évoluer dans la partie en fonction des réactions de tous et des pistes que va mettre en place le MdJ !
Très vite une communauté de "rollistes" s’est montée autour de ces univers, organisant de nombreux salons, des soirées à rallonge, vivant de multiples expériences "virtuelles", déclinant progressivement ces jeux sur des plateformes online…

"Die" prend donc initialement racines autour de ces groupes de joueurs qui se retrouvent autour d’un jeu pour passer une bonne soirée. Avec une pincée de Jumandji version sombre, par dessus ! Car, bien sur, on le devine très vite, il est ici question d’un groupe d’ado qui se retrouve propulsé dans un vrai jeu dont il doit s’échapper en finissant la partie.
Cependant, Gillen passe assez vite sur le premier voyage, ce qui l’intéresse davantage c’est l’impact qu’il va avoir sur les jeunes, une fois revenus chez eux, sur ce qu’il peut être advenu à Solomon, par exemple. En reprenant la partie 25 ans plus tard, ce sont des joueurs complètement différents qui sont aspirés, à la fois plus expérimentés, plus âgés, mais surtout très durement marqués par leur expérience passée, par le retour à la réalité…

Le scénario se dévoile donc petit à petit, nous entraînant dans un monde, certes très codifié, mais qui se révèle captivant et surprenant ! L’écriture est très fine, le scénariste joue assez habilement avec le caractère des uns et des autres, avec le décalage aussi qui s’opère dès que l’on entre dans le jeu, que les uns et les autres se "transforment".
Le seul petit reproche que je pourrais éventuellement faire c’est la dimension très référencée de l’histoire. On sent qu’avoir une expérience de rolliste peut aider à mieux s’immerger dans l’histoire, mieux appréhender certains éléments, certaines bases. Il peut être pratique d’être un minimum initié, même si l’album peut être lu sans ça, voir même être très apprécié !

Graphiquement, Stéphanie Hans propose des planches absolument époustouflantes ! Un très beau travail sur les ambiances colorées, des textures informatiques particulièrement bien senties, très vivantes ! On se perd plusieurs fois à admirer les cases, les pages. On ne peut qu’être admiratif !

Un premier volume qui intrigue beaucoup, qui installe un cadre et une trame narrative des plus mystérieuses. Vivement le second volume !

Très recommandé !

Par FredGri, le 10 novembre 2020

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