DEZINGUEURS (LES)
Escadrille Casse-Coucous

La guerre du Pacifique fait rage et l’empire du soleil levant taille des croupières dans les rangs de l’Air Force. L’oncle Sam ne doit son salut qu’à une bande de marginaux qui… vont bien aider des pilotes japonais comme le redoutable Matahari. 

L’as japonais n’en finit pas de ridiculiser les vaillants soldats américains et ces derniers, par leur maladresse aux commandes des surpuissants P47, F4U ou autres P38 font vraiment pâle figure… Et le colonel Ington ne sait plus du tout quoi faire pour que ses troupes aillent vaillamment au combat.

Par eric, le 23 novembre 2009

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Notre avis sur DEZINGUEURS (LES) #1 – Escadrille Casse-Coucous

Une bande de marginaux qui devinrent les terreurs du Pacifique sud… Ensuite vous ajoutez une sirène, un roulement de tambour et les trompettes… Et on se retrouve en enfance à refaire les combats des têtes brûlées comme à la récré ! Certes, avec les dézingueurs, qui sont plus des ferrailleurs qu’autre chose, on est loin du faste de la série qui nous a fait rêver jadis. Et pourtant elle fait le même effet qu’une tartine de Nutella – désolé mais j’aimais pas les madeleines, petit.

Mais la comparaison avec la VMF 214 s’arrête rapidement  du fait que chaque pilote dispose d’un avion différent. Ca peut paraitre étonnant mais pas tant que ça. Un jour, lors d’une dédicace de Gueules de Zinc avec Jean Barbaud, on a longuement discuté de notre passion pour ces vieux avions. Et il en ressortait que chacun d’eux avait une personnalité propre – enfin pas si propre que ça, car ça perd de l’huile un viel avion !!! Voilà ce qui peut en partie expliquer le choix des différents modèles, comme par exemple Radada le nabot de la bande aux commandes d’un gigantesque P47 Thunderbolt.

J’ignore s’il faut être fan d’aviation pour aimer complètement cet album, je dirais que non dans la mesure où il n’y a pas de grosses références à l’histoire aéronautique. En gros, les auteurs ont pris les tics des héros de notre  enfance, les ont grossis et ont amplifié leurs défauts, comme leur goût pour les infirmières de l’île. Ce qui donne des situations particulièrement cocasses. Et cette caricature des Têtes Brûlées se poursuit même dans le dessin où les avions eux-mêmes subissent l’épreuve du dessin de Jean Barbaud très en forme sur ce sujet. Tout le travail qu’il fournit chaque mois pour la revue le Fana de l’aviation donne toute sa force ici dans un tome qui regroupe de nombreux gags en une ou deux planches.

Alors cet album a-t-il un défaut ? Oui, en bon fana je ne pourrais que m’insurger contre la présence d’un F4U ou d’un P47D en 1943, mais non, pour une fois je m’en moque. La réalité et la fidélité historique passent au second plan et on se réjouit de voir certains avions peu habitués aux feux de la rampe revenir sur le devant de la scène, fusse dans un numéro de clown.

Voila, Le lieutenant Mac Fly n’est pas resté longtemps tout seul dans le panthéon des pilotes les plus maladroits de l’Air Force. Et c’est tant mieux, bon sang ne saurait mentir !

Par Eric, le 23 novembre 2009

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