DEUX ANS DE VACANCES
Chapitre 2/3

Suite au naufrage de leur navire, les onze enfants rescapés tentent de prendre leur marque dans cette île perdue au cœur de l’océan Pacifique. Sous l’égide de Gordon, ils se sont installés dans un nouveau refuge, plus en hauteur, et l’aménagent, chacun dans des tâches bien précises, en attendant d’être bien sûr repêchés. Le printemps chassant l’hiver, les jeunes naufragés continuent à s’affairer en osmose avec leur environnement jusqu’à ce que la première discorde fasse son apparition lors de l’élection du chef. La petite communauté se scinde en deux groupes, l’un restant fidèle à Gordon et Briant, l’autre suivant le caractériel Donphan qui quitte le refuge. Le calme étant retombé et Briant ayant pris les rênes de la bande qui lui est restée fidèle, il propose de construire une embarcation avec des roseaux. C’est en retournant de leur labeur qu’ils découvrent à l’horizon les voiles d’un navire. L’espoir nait mais bientôt, à la suite d’un coup de mer, la désillusion fait son apparition…

Par phibes, le 9 septembre 2018

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Notre avis sur DEUX ANS DE VACANCES #2 – Chapitre 2/3

Coscénaristes dans cette aventure éditoriale, Frédéric Brrémaud et Philippe Chanoinat poursuivent leur adaptation de l’œuvre de Jules Vernes parue initialement en 1888. Après nous avoir plongé au cœur de l’intrigue dans le premier opus, ils nous remettent dans les pérégrinations vécues par les jeunes naufragés néozélandais au sein d’une île perdue dans l’océan.

Cette deuxième partie reste conforme à la précédente. L’on retrouve la petite communauté dans ses œuvres, se faisant fort de s’adapter au milieu sauvage et inhabité dans lequel elle a été projetée. Toutefois, la pseudo quiétude des petits naufragés à laquelle on commence à s’habituer va être ici contrariée par des évènements de taille.

Conforme à l’intrigue du roman originel, le récit qui se déroulait dans une tonalité somme toute gentillette, prend ici une tournure un peu plus sombre. Briant et les siens subissent ici, hormis une scission temporaire, des apparitions bien inquiétantes et par ce biais, attisent la curiosité du lecteur. Les coscénaristes gèrent très correctement cette adaptation libre certes en conservant volontairement un certain conventionnalisme mais en usant de dialogues qui, en cet opus, se veulent beaucoup plus modernes. L’animation est donc de mise, associée à un brin de féminité qui se veut non négligeable.

Les dessins d’Hamo demeurent toujours aussi agréables à parcourir. Rehaussé par une colorisation qui sied à l’ensemble, son trait illustre remarquablement les aventures des petits naufragés. Dans une belle fraîcheur et à la faveur d’une bonhommie bien calibrée, ses personnages restent plutôt convaincants, que ce soit au niveau de la gestuelle ou des expressions. Les décors exotiques et maritimes sont également bien restitués, dans des cadrages vraiment intéressants.

Une deuxième partie qui renforce habilement l’intrigue et qui nous prépare à un final prochain que l’on pressent un tantinet vindicatif.

Par Phibes, le 9 septembre 2018

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