DESTINS
Le mur

Alors qu’elle a retrouvé un semblant d’équilibre avec son nouveau compagnon Lu Pan et ses deux enfants, Ellen Cluster, qui œuvre pour l’organisme humanitaire WAFA, est approché par le docteur Griffin. Ce dernier vient lui proposer de travailler avec lui à West Hill Shelter, un dispensaire pour enfants désoeuvrés. Aspirant à nouveau à des missions de terrain, Ellen accepte le poste. Mais après quelques semaines, la jeune femme est sujette à des pertes de connaissance, et connaissant quelques tensions avec ses enfants, décide alors de quitter le dispensaire. Le jour de son départ, elle subit une autre crise et s’effondre devant le docteur Griffin. A l’examen, le médecin s’aperçoit qu’elle est décédée.

 

Par phibes, le 20 septembre 2011

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Notre avis sur DESTINS #10 – Le mur

Le mur, nouvelle étape dans la destinée multiple d’Ellen Cluster, vient apporter une suite au tome 5 de la saga imaginée par l’émérite Frank Giroud (Le Décalogue, Secrets, Quintett…). S’intégrant dans la partie de l’arborescence où Ellen a pris la décision de prendre ses responsabilités face au dilemme qui s’est présenté à elle, cet épisode vient plonger la jeune femme dans une tourmente infernale qui a l’avantage de nous rapprocher du but ultime et mystérieux de cette grande saga.

A l’image de Paranoïa (tome 4), la pauvre héroïne se voit prise dans les mailles ténues d’une manipulation insidieuse qui fait verser irrémédiablement l’histoire dans une oppression psychologique des plus troublantes.Florent Germaine qui est un fidèle de Frank Giroud pour avoir partagé L’écorché dans la série Secrets, tire subtilement les ficelles de son récit par le biais d’une lente dérive implacable de son personnage principal et, par ce biais, heurte sciemment la sensibilité du lecteur. Débutant pourtant sur une note plutôt heureuse qui nous fait oublier quelque peu les péripéties fantomatiques précédentes, ses péripéties se dirigent peu à peu vers l’aboutissement d’un drame aux origines insoupçonnées et pourtant bien ancrées dans la série.

Graphiquement, Sébastien Goethals réussit sa prestation en réalisant des dessins et des couleurs remarquables. Conforme à ce qu’il a réalisé antérieurement chez Bamboo, Dans mes veines, son style au demeurant réaliste semble se conforter dans des ambiances pour le moins saisissantes, écrasantes qu’il attise avec panache. Par ce biais, on pourra remarquer qu’il s’adapte sans difficulté aux prestations de exécutées par ses confrères de la série, si bien que l’on ne souffre d’aucun dépaysement par rapport aux personnages que l’on croise depuis les débuts.

Une bifurcation dans la destinée d’Ellen Cluster pour le moins intrigante qui ouvre les bans d’une dernière étape de la saga dans un appel inquiétant.

 

Par Phibes, le 20 septembre 2011

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