DESTINS
L'ancêtre

Lord William s’apprête à faire convoyer nombre de captifs noirs issus de la tribu des Bolombos grâce à l’aide d’une autre tribu adversaire, les Mazinkwas. Sur le chemin qui le ramène sur les lieux d’embarquement, l’aristocrate jette son dévolu sur Andala, une jeune femme noire sans réellement savoir qu’elle est la propre fille de Kolo, le chef des Mazinkwas et l’abuse sexuellement. Offensé par les agissements excessifs de Lord William, Kolo vient chercher réparation auprès de ce dernier et dévaste son camp après l’avoir blessé grièvement et avoir provoqué indirectement l’évasion des captifs noirs. Plus tard, Lord William est secouru par ses pairs et s’engage immédiatement dans une vindicte implacable contre les Mazinkwas. Kolo et les siens sont capturés et vendus en tant qu’esclaves, tandis que Lord William est promu singulièrement libérateur des Bolombos, leur promettant ainsi un avenir meilleur. Mais c’est sans compter sur la rancune des Mazinkwas.

Mais quel est réellement le rapport, 250 ans plus tard, avec Ellen Baker et sa détention parmi les troupes rebelles africaines ?

 

Par phibes, le 3 septembre 2011

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Notre avis sur DESTINS #11 – L’ancêtre

Ce onzième épisode vient donner une suite à la destinée d’Ellen Baker dans la partie de l’arborescence liée à la décision de cette dernière de fuir ses responsabilités dans le cadre des ses agissements coupables antérieurs (partie rouge de l’arborescence). Cette étape dans la saga est pour le moins particulière puisqu’elle permet de faire converger en un seul et même point deux précédents épisodes à l’issus desquels l’héroïne se trouvait entre les mains de rebelles africains.

Pour l’occasion, c’est Matz, le scénariste du Tueur, de Du plombs dans la tête… de se lancer dans la rédaction de cet épisode pour le moins surprenant, et ce, à double titre. Le premier est que l’histoire débute et se prolonge sur un large pan historique qui prend de court le lecteur habitué aux équipées contemporaines d’Ellen. Quel peut être rapport avec celle-ci ? La réponse vient progressivement et subtilement, dans un rapport lointain entre le dénommé William et les tribus belligérantes Bolombos et Mazinkwas. A cet égard, l’évocation, délectable au demeurant, se veut insidieuse, dans ses effets machiavéliques, et fait tomber pour notre plus grand plaisir quelques nouveaux secrets terribles. C’est là qu’intervient le deuxième titre eu égard à la révélation d’un patrimoine génétique ancestral on ne plus inquiétant. La pauvre Ellen est au cœur d’une vengeance doublée d’une malédiction dont l’aveu déstabilisera (agréablement parlant) plus d’un adepte de la série.

Joseph Béhé, qui a déjà travaillé avec Frank Giroud dans la saga du Décalogue, signe une prestation on ne peut plus remarquable. Superbement colorisé, son geste graphique est habile, rapide et met bien en évidence le côté ancestral et africain de cette aventure en jouant sur le fond des planches (noir pour par la partie actuelle, blanc pour l’évocation historique).

Un excellent épisode à découvrir, mené une fois de plus de main de maîtres, qui amplifie la tension dans le choix de la pauvre Ellen.

 

Par Phibes, le 3 septembre 2011

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