DESTINS
Family Van

Après la mise en scène orchestrée par son mari et ses associés, Ellen semble sortie de l’affaire Tyler. Pour autant, elle se sent bien incapable de rentrer chez elle. Elle décide de s’offrir un moment de liberté et entreprend de faire de l’auto-stop sur les routes du Texas afin de rejoindre ses parents. Elle va rencontrer, en route, un étrange équipage, des soixante-huitards sur le retour, voyageant à bord d’un van Volkswagen.

Par legoffe, le 21 janvier 2011

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Notre avis sur DESTINS #8 – Family Van

L’originale entreprise de Giroud se poursuit. Nous obliquons donc, dans la série, sur deux nouvelles voies en ce mois de janvier 2011. Le tome 8 nous entraîne sur les routes texanes, dans une hymne à la liberté, tandis que le tome 9, sortie le même jour, opte pour l’emprisonnement et le procès d’Ellen. Deux visions très différentes, donc, et – pour le huitième volume, Giroud a laissé les coudés franches à un vieux routier de la bande dessinée, j’ai nommé Philippe Bonifay. Pas étonnant alors qu’il nous parle de voyage, de “road trip”, de la liberté et même, à un moment donné, de flibustiers. Ceux qui connaissent l’oeuvre de Bonifay retrouveront ainsi certains caractères de son oeuvre dans ces pages.

Dès lors, on peut vivre une bonne partie de cet album comme une trêve, un bol d’air dans cette triste affaire. La récréation n’est pas sérieuse en apparences, mais ce n’est qu’une apparence et la fin du livre va nous ramener à de plus dures réalités. Qu’Ellen ne rêve pas, le destin finit toujours par rattraper tout un chacun, d’une façon… ou d’une autre !

L’histoire défile à grande vitesse et permet d’avoir une approche très humaine, très sensible, du récit à travers ces nombreux personnages, variés. L’intrigue, en revanche, n’est pas de la trempe d’autres albums de la même série. Elle se veut moins complexe, mais il s’agit visiblement d’un partie pris des auteurs pour – justement – changer un peu de cap, le temps de quelques pages, ce qui est plutôt agréable.

Le compagnon de voyage de Bonifay est Loïc Malnati, qui a déjà oeuvré sur nombre de séries, notamment chez Bamboo. Son trait est particulier. Il a, ici, opté pour la simplicité, épurant ses dessins et évitant les mises en relief. Ce n’est pas un style que j’apprécie particulièrement, mais bon, ça c’est une affaire de goût !

Après cette vision inattendue de la série, je suis maintenant curieux de connaître l’autre possibilité, celle imaginée, cette fois, par Denis Lapière, scénariste du tome 9.

Par Legoffe, le 21 janvier 2011

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