DESSOUS FRIPONS
Dessous fripons

Cet album Dessous fripons rassemble 14 histoires courtes en bandes dessinées rendant toutes hommage au corps, à la beauté et à la nudité des femmes, mais mettant plus particulièrement à l’honneur leur lingerie fine. Sous une couverture dont le visuel symbolise presque à lui seul une certaine dualité de la lingerie (la femme est mise en valeur par sa lingerie, mais la lingerie elle-même suffirait parfois à exciter la gent masculine…), ces 14 récits sont appelés à être suivis par d’autres puisque l’éditeur, Les Humanoïdes Associés, annonce d’ores et déjà que ce Dessous fripons sera suivi par trois autres albums dans le même esprit.
 

Par sylvestre, le 16 octobre 2010

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Notre avis sur DESSOUS FRIPONS #1 – Dessous fripons

14 histoires courtes, donc, en cuoleurs ou en noir et blanc, et autant de manières d’aborder le sujet proposées par les quelques grands noms de la BD qui forment le collectif auteur de ce tome 1. Sans les citer tous ou sans n’avoir que des observations minimalistes à faire, du style : "Elle sont chaudes, les planches réalisées par Gibrat !", on peut prendre le temps de passer en revue quelques-unes des originalités à trouver dans le contenu de l’album :

Celle apportée par exemple par le travail ayant vu s’associer Bilal et Raoul Cauvin puisque ces auteurs auront fourni l’un un texte et l’autre une illustration s’y rapportant, et pas une BD en tant que telle. Ou celle apportée par Frémond qui a choisi de jouer dans le registre humoristico-nostalgique en abordant les bonnes vieilles culottes en coton et les slips kangourou !

On peut parler aussi de l’approche qu’ont eue du sujet les différents auteurs, tous ayant joué le jeu de mettre la lingerie fine au centre de leurs histoires…

Dans le récit réalisé par Altuna dans un joli style réaliste, la femme devient distante de son amant à partir du moment où celui-ci ne respecte plus les sous-vêtements qu’elle, au contraire et après avoir été plus sauvage en amour, a découverts et a appris à aimer : la lingerie est donc symbole de raffinement. Dans le récit de Varenne, le sous-vêtement est par contre l’élément qui motive l’homme alors qu’il a fini avec le temps par se désintéresser de sa femme (pourtant fort jolie, mais qui se venge, héhé !). Dans cet exemple, la lingerie dessert donc la femme puisqu’elle n’est plus un atour mais un masque.

Pas un masque, mais un filtre enjoliveur pour Baru dans l’histoire duquel la lingerie qui habille la nudité rend plus belle la femme qui sinon, trop directement exposée, perd de son charme.

Marcelé et Chiavelli ont pour leur part choisi de réveiller le sacro-saint mythe de l’infirmière. Gigi a quant à lui traité le thème en faisant parler les hommes entre eux…

Bref, des regards d’auteurs différents sur un sujet léger et coquin. Mais des regards qui nous mettent tous d’accord sur un point : c’est qu’on a envie d’y jeter un coup d’œil ! Je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément… Laissez-vous tenter par l’effeuillage de cet album qui fait… dans la dentelle !
 

Par Sylvestre, le 16 octobre 2010

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