DESOLATION JONES
Made in England

Michael Jones fait partie de cette cohorte d’anciens espions du MI6 assignés à résidence à Los Angeles. Ils ont tous subi des tests scientifiques et ont fait l’objet d’expérimentation comme Jones qui a subi le Désolation Test pendant un an. Marqué à vie par cet épisode, il travaille à son compte comme détective privé, et on vient de lui confier une affaire pas banale. Il doit retrouver, pour le compte de son client, l’original d’un film porno tourné par un certain Adolf Hitler…

 

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DESOLATION JONES #1 – Made in England

Quelle claque j’ai pris en dévorant le premier tome de cette nouvelle série ! Comme souvent dans les comics, lorsque une série sort des sentiers battus, ce n’est pas un américain aux commandes. Ici c’est un anglais, et non moindre puisque c’est Warren Ellis, déjà à l’origine de The Authority qui avait fait l’effet d’une bombe dans le monde du comics à sa sortie.Cette fois, il n’est nulle question de super-héros, on suit ce Michael Jones dans son enquête et on n’est pas au bout de ses surprises. Il parcourt un Los Angeles dénuée de toute humanité, peuplée de Freaks et d’anciens espions. Avec son corps de mort vivant allergique à la lumière et son esprit affûté comme une lame, il nous entraîne dans une histoire tordue mais diablement efficace.

Dans cette série, le scénariste a réussi à mixer, avec talent, le polar Hard Boiled dans ce qu’il a de plus noire avec la science-fiction d’anticipation dans ce qu’elle a de plus inquiétante. Il sait nous tenir en haleine et nous distille au compte-goutte les informations concernant les personnages et leur histoire. Mais cette série prend une autre dimension grâce au talent indéniable de J.H.Williams III (officiant par ailleurs sur Promothéa avec Moore). Il fait littéralement exploser les scènes d’action avec un découpage à couper le souffle et des partis pris de couleurs très marquées. Villarubia baignent les autres scènes dans des ambiances sombres ou délavées qui accroissent le côté glauque de l’ensemble.

Cet album donne furieusement envie de lire une autre histoire dans cet univers et d’en découvrir un peu plus sur ce Jones et les personnages qui peuplent sa vie.
A déconseiller aux ames sensibles !

Par Arneau, le 4 août 2007

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