Les derniers jours de Stefan Zweig

Septembre 1941. L’écrivain Stefan Sweig quitte New York pour le Brésil, un pays qu’il a déjà visité et où il avait reçu un incroyable accueil. Il ne supporte plus le regard que portent sur lui les Américains qui le voient simplement comme un Allemand, lui qui a pourtant fuit le régime nazi.

Il espère sans doute retrouver, avec sa femme Lotte, un nouveau souffle, lui qui se désespère de plus en plus de l’état du Monde et des horreurs de la guerre. Mais pourra-t-il surmonter ce mal de vivre longtemps ?

Par legoffe, le 11 avril 2012

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Notre avis sur Les derniers jours de Stefan Zweig

En 2010, Laurent Seksik publiait le roman Les derniers jours de Stefan Zweig. Une manière, pour l’auteur, de retranscrire, les six mois qui précédèrent le suicide du célèbre écrivain dans la ville brésilienne de Petropolis.

Seksik a, depuis, décidé d’adapter le roman en bande dessinée, faisant appel à Guillaume Sorel pour les illustrations. Il a été bien inspiré car il en résulte un livre superbe. Les graphismes sont d’un grand réalisme tout en étant baignés d’une incroyable poésie. Ils se marient subtilement avec les textes de Seksik, qui a très bien retranscrit l’esprit de Zweig et sa délicatesse.
Ses tourments aussi. Car l’écrivain, grand humaniste, ne pouvait plus supporter l’horreur dans laquelle le Monde était plongé. Il est ainsi beaucoup fait référence, dans l’album, à l’autobiographie que Zweig venait d’achever, Le Monde d’hier. Ce livre qui relatait toute la beauté de la culture européenne. Une culture qui, selon son auteur, s’était éteinte avec la guerre.

Nous suivons ainsi le quotidien de cet homme, ses réflexions sur ce monde en flamme, ses moments d’espoir aux côtés de la femme qu’il aime. Lotte est sa dernière bouée contre l’abime. Elle sera malheureusement emportée par la vague du désespoir qui submerge l’écrivain.

Cet album est un magnifique hommage à Stefan Zweig. Les auteurs retranscrivent avec beaucoup de subtilité l’esprit l’un des plus grands écrivains du XXe siècle. L’histoire est bouleversante. Au delà du désespoir d’un homme, l’ouvrage nous parle aussi avec pudeur de l’amour de deux êtres qui ont à jamais lié leur destin.

Et si vous n’avez pas encore lu d’oeuvres de Stefan Zweig, je ne peux que vous inviter à vous plonger dans ses nouvelles (Vingt-quatre heures de la vie d’une femme par exemple) ou son roman troublant, La pitié dangereuse. Ses livres sont extraordinaires. Ils sont le fruit d’un vrai talent de conteur, maître d’une écriture délicate et très belle. On comprend alors que Seksik et Sorel aient été aussi bien inspirés.

Par Legoffe, le 11 avril 2012

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