DERNIER VOYAGE D'ALEXANDRE DE HUMBOLDT (LE)
Première partie

Comme chaque 22 décembre, Alexandre de Humboldt célèbre naturaliste à la retraite et membre de l’Académie des sciences doit ce rendre au repas annuel de cette dernière, mais en cette année 1847 rien ne va se passer comme prévu… Peu avant son départ, le professeur reçoit la visite d’une jeune femme qui dit s’appelée Doña Luisa Amadilla et être originaire d’Amérique équinoxiale qu’elle a due quitter obligée par la mort de son père afin d’accomplir ses dernières volontés dont la plus importante était de remettre à Alexandre de Humboldt un carnet ayant autrefois appartenu à Aymé Bonpland, un grand ami du professeur. Et à la lecture des premières pages, le vieil homme décide de partir en expédition de l’autre côté de l’Atlantique à la recherche de son confrère et ami Aymé Bonpland. Accompagné de Louise, il part séance tenante en laissant derrière lui les autres membres de l’Académie sans aucune explication. Situation que son rivale de toujours, Karl von Ritter, tourne à son avantage en convaincant l’empereur de lui octroyer les fonds nécessaires pour partir à sa recherche mais très vite on va se rendre compte que ses intentions son très loin d’être louables…

Par melville, le 18 février 2010

Notre avis sur DERNIER VOYAGE D’ALEXANDRE DE HUMBOLDT (LE) #1 – Première partie

Alexandre de Humboldt est un personnage historique qui à réellement existé, également connu sous le nom de Friedrich Heinrich Alexander, Baron von Humboldt ou encore Alexander von Humboldt, il est né à Berlin le 14 septembre 1769 d’une mère d’origine française et fut membre associé de l’Académie des sciences française et président de la Société de géographie de Paris. Aujourd’hui connu et reconnu au sein de la communauté scientifique pour être l’un des premiers à avoir instauré ce qu’on appelle la démarche expérimentale, c’est en qualité de naturaliste, géographe et explorateur qu’il parcouru le monde.

Le dernier voyage d’Alexandre de Humboldt fait partie de ces bandes dessinées atypiques, peu conventionnelles dans leur forme et quelque part aussi dans leur propos. Quasiment dépourvue de dialogue et dévoilant au fil des pages un découpage plein d’audace et d’astuce, elle est construite comme un carnet de voyages illustré où chacun des personnages conte tour à tour à la première personne ses péripéties. Avec cette nouvelle série, Etienne Le Roux (au scénario) et Vincent Froissard (au dessin) renouent avec les récits d’aventures dignes des plus grands auteurs du genre tels Robert Louis Stevenson ou Jules Verne pour ne citer qu’eux. Avec Le dernier voyage d’Alexandre de Humboldt, Etienne Le Roux nous offre un roman graphique de la trempe de ces histoires d’aventures avec un grand A mais avec toutefois l’intention d’en faire un récit de conversations, de scènes avortées, de siestes et de grands spectacles vus de loin par la fenêtre et dans le brouillard, une aventure avec des cors aux pieds et barbouillés du repas de la veille : en somme de défendre l’inefficacité à la française comme il l’a déclaré. Et je dois dire que le résultat est vraiment réussi. Les différents personnages, tous travaillés avec finesse, intelligence et fantaisie prennent vie lors de la lecture et sont très attachants. Un autre point fort de cet album est la qualité de la narration, très fluide et vraiment bien écrite : un vrai plaisir de lecture ! Côté dessin Vincent Froissard se surpasse pour nous offrir des planches absolument superbes ! Ses illustrations, où les décors sont traités avec minutie sont en parfait accord avec la tonalité du récit et allient avec brio une inspiration graphique issue des grands dessinateurs de l’époque comme Gustave Doré à une mise en scène empruntée aux auteurs les plus modernes tel que Chris Ware par exemple. A couper le souffle !

Intelligent et fantaisiste, Le dernier voyage d’Alexandre de Humboldt s’annonce déjà comme un véritable incontournable de la bande dessinée. A lire de toute urgence…

Par melville, le 18 février 2010

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