DERNIER TEMPLIER (LE)
L'Encodeur

Acre, Royaume latin de Jérusalem, 1291. Depuis des jours les Templiers et les Hospitaliers repoussent les assauts des Sarrasins mais le combat est vain, malgré leur extraordinaire force de volonté, la Terre sainte est perdue.
Alors que la ville est envahie, Guillaume de Beaujeu, grand maître des chevaliers du Temple, se meurt. Il confie une mission à deux Templiers, Aymard de Villiers et Martin de Carmaux, fuir la cité d’Acre en proie aux flammes emportant avec eux un mystérieux coffret ouvragé.
De nos jours, au Metropolitan Museum de New York, alors que la foule se presse pour assister à l’inauguration d’une exposition unique sur de fabuleux trésors du Vatican, quatre cavaliers habillés en Templiers font une violente et mortelle irruption dans le musée. Ils volent un certain nombre d’œuvres d’art d’une grande valeur. Cependant, l’un des quatre cavaliers semble chercher quelque chose de précis au milieu de tous ces trésors et finalement ne s’emparera que d’un seul objet. Pourquoi la disparition de cet objet va-t-il autant inquiéter le Vatican ?

Par olivier, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DERNIER TEMPLIER (LE) #1 – L’Encodeur

Adaptation d’un roman publié en France en 2006, roman qui d’ailleurs failli ne jamais être publié sous cette forme. En 1996, Raymond Khoury présente son synopsis à une grande maison d’édition New Yorkaise qui lui propose un contrat mirifique  : à condition qu’il enlève toute référence à la religion pour transformer son roman en simple chasse au trésor.
Raymond Khoury refusa et ce n’est qu’en 2002 qu’il reprit l’écriture définitive et non censurée du roman qui était déjà salué par plus de trois millions de lecteurs lors de sa sortie en France.
Nous sommes avec cette nouvelle série à nouveau confrontés au côté supposé sombre de l’Eglise, quel est cet objet mystérieux capable de remettre en cause les fondements mêmes de la chrétienté ?
Mêlant habilement intrigue policière et ésotérisme, Raymond Khoury, dès le premier tome de la série, captive le lecteur, il place l’histoire dans son contexte supposé historique et installe les personnages.
Les deux personnages principaux qui vont, suite au vol spectaculaire du musée, mener l’enquête sur le mystère des Templiers sont Tess, une brillante archéologue et seule témoin du vol spécifique et Sean Reilly, agent du FBI et seul à la croire lorsque toutes les autres forces de police sont sur la piste du terrorisme. La première va apporter son savoir et cautionner l’aspect historique et mystérieux de l’intrigue, le second assurera le côté plus cartésien et méthodique de l’enquête.

Une adaptation à la bande dessinée très travaillée dans le découpage des planches et des cases et le rythme trépidant de l’enquête témoigne d’une écriture où le scénariste et le dessinateur ont œuvré en étroite collaboration.
Miguel Lalor, également dessinateur de Myrkos, anime le récit de son trait vif. L’action soutenue du scénario trouve sous son crayon un dynamisme et un mouvement qui ne laissent aucun répit au lecteur.
Certaines scènes sont époustouflantes et explosent les cases. Aussi bien dans la première partie, sur la prise d’Acre, capitale du royaume des Croisés de Jérusalem où l’on ressent un véritable souffle épique, que lors, entre autre, de l’attaque du musée, où la violence des actes et la peur des spectateurs victimes de cette irruption de cavaliers apocalyptiques est presque palpable.
Autre scène d’action magnifique : la course poursuite entre une moto et une voiture dans les rues de New York.
Quant aux couleurs de Thorn, qui a notamment travaillé sur les Princes d’Arclan et les Dieux noirs elles sont sans conteste un atout supplémentaire à la réussite de ce premier opus.
Pour conclure, quelques mots pour les grincheux qui protesteront de voir publiée une nouvelle série ésotérique sur les supposés secrets cachés de l’Eglise. Cet album est avant tout un thriller, et je dirais  : qu’importe le sujet pourvu que le thriller soit bon, et tienne le lecteur en haleine jusqu’à la dernière case, ce que Raymond Khoury et Miguel Lalor ont parfaitement réussi à faire.

Par Olivier, le 14 mars 2009

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