DERNIER LIVRE DE LA JUNGLE (LE)
La promesse

 
Mowgli (que l’on retrouve comme on l’a vu dans le tome 1, sous les traits de la personne âgée qu’il est devenu) revient encore sur son passé.

Après la légende qui explique comment le tigre a gagné ses rayures et comment il s’est mis au ban de la société animale en devenant un chasseur solitaire redouté, le vieil homme raconte à Vijay, un petit garçon toute ouïe, comment il a tenu, jadis, la promesse qu’il avait faite au clan des loups, sa tribu adoptive, en leur apportant la dépouille du seigneur tigre : Shere-Khan…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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3 avis sur DERNIER LIVRE DE LA JUNGLE (LE) #2 – La promesse

Voilà un deuxième tome très réussi. J’avoue avoir eu du mal à accrocher pour le premier tome, j’avais trouvé l’histoire un peu décousue de sens. Mais là, pour ce nouveau tome, j’ai été emballé. Du coup le tome 1 a pour moi pris un autre sens, et je l’ai apprécié d’une toute autre manière et certainement à la hauteur qu’il mérite.
Dans ce tome 2, c’est la narration que j’ai vraiment beaucoup aimée, ce grand père qui raconte son enfance dans la jungle, une bien belle manière de narrer cette aventure. Je ne connais pas l’histoire originale de Mowgli (de Kipling), sauf par le côté cinématographique du dessin animé de Disney. Du coup, je ne saurais dire si pour cette BD le scénariste Desberg s’est totalement inspiré de l’oeuvre originale, ou si au contraire il n’en a pioché que quelques idées. En tout cas le rendu final est très bien réussi, j’ai pris un vrai plaisir à suivre les aventures de Mowgli. D’autant plus que le talent de l’auteur nous amène bien plus loin que la simple histoire d’un enfant élevé par des animaux, puisqu’il réussit à nous décrire le passage à l’adolescence de son personnage par l’emprise qu’il réussit à avoir sur les animaux et sur la jungle.
Du côté du dessin, la réussite graphique est indéniable, le talent des dessinateurs sur les illustrations des animaux est la preuve d’un travail de recherche graphique approfondi.

Par AUB, le 25 février 2006

De façon indéniable, ce qu’il reste de la lecture en fin de volume, c’est la puissance !
Impressionnant ! Le dessin sort des cases. Les couleurs sont franches, nettes et appuient les formes avec précision comme pour imposer les personnages dans le décor et dans le récit.
Pas de défaut, des portraits éblouissants, une force tranquille, lente et une histoire qu’on lit doucement avec application pour surtout, ne rien louper malgré l’impatience qui nous démange d’aller vers la fin de ce deuxième tome, le plus vite possible.

Le récit est aussi fort que le dessin qui l’illustre. Ni temps mort, ni incertitude. Des faits, des tableaux de la vie dépeints avec la, presque, possibilité de laisser le dernier mot à la nature.On en oublie la présence des auteurs !
Le premier tome m’avait un peu déçue. Ce deuxième tome est tout bonnement une métamorphose. Et là, on ne peut que constater que rares sont les séries ayant cette capacité de progression.

Etonnante histoire de Stephen Desberg, proche de l’Afrique chère à son cœur et des légendes qui construisent les identités, elle est si éloignée de ses récits politico thriller !
Cet album est un des plus beaux albums de ce début d’année 2006.
Coup de cœur et coup de chapeau pour ce superbe album.

Par MARIE, le 27 février 2006

 
Tiens ? Une des premières choses que j’ai remarquées lorsque j’ai eu cette bande dessinée en main, c’est, au dos, le petit tableau listant les tomes parus. Sur ce tome 2, il compte 4 cases, alors qu’il en comptait 5 sur le tome précédent. Ce qui signifie que la série prévue initialement en 5 tomes n’en comptera que 4, finalement. Dommage pour ceux qui, comme moi, aiment !

Ce second opus commence par un épisode totalement animalier qui n’est pas sans rappeler les "Histoires comme ça", une autre œuvre de l’écrivain Rudyard Kipling. Ce prologue nous remet bien dans le bain et dit d’entrée à ceux qui découvriraient la série avec cet album qu’ils ont affaire là à une série qui se veut délibérément entre conte et réalité.

L’idée de cette série est très originale : il s’agit d’une suite inventée au "Livre de la Jungle", qu’on ne présente plus. On voit que Desberg a choisi de ne pas faire entrer d’un coup Mowgli dans le monde des hommes (comme on le pressent quand on voit, par exemple, la fin de l’adaptation Disney) et il lui fait faire des allers et des retours entre les différentes communautés. Ainsi il développe pour notre plus grand plaisir la personnalité de son héros et peut présenter les choses autant du côté humain que du côté animal (car, eh oui, comme dans "Yakari", les animaux parlent – avec Mowgli).

Depuis le tome 1, c’est un trio d’auteurs qui réalise cette série. Là aussi, c’est une approche originale puisque parmi les deux graphistes, l’un découpe et crayonne quand l’autre passe après pour encrer et coloriser. Ce dessin à 4 mains a pu en rebuter certains, mais je trouve pour ma part que le résultat est d’une certaine qualité et qu’il a un caractère unique. Même si je n’aime pas trop, parfois, les expressions des animaux (est-ce parce qu’ils sont un peu humanisés, ou qu’ils ont parfois l’air un peu raides ? Je ne saurais pas le définir exactement…) et que j’ai trouvé la couverture du premier tome plus chouette.

Si les teintes en général sont toujours assez franches, j’apprécie tout particulièrement une chose dans la mise en couleurs : de nombreux premiers plans sont très noirs et, de fait, les couleurs des arrières-plans en ressortent encore plus vives. Elles ne sont pas toujours très très réalistes, mais je n’oublie pas qu’il faut compter avec la part de légende voulue par les auteurs. Et ça donne assurément un charme au tout, que les lecteurs, les grands comme les plus jeunes, aussi, peuvent tous apprécier à leur niveau.

Ah, et puis, une dernière chose. A propos de ce papy Mowgli… Je trouve qu’il a décidément une très bonne tête, et, comme Vijay, je resterais bien des heures à écouter les choses merveilleuses qu’il a à raconter !

Jetez un coup d’œil, et laissez-vous glisser…
 

Par Sylvestre, le 22 février 2006

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