DERNIER KAMIKAZE (LE)
Au nom de l’Empire du Soleil Levant

En plein océan Pacifique, Franck et Cécilia, seuls rescapés d’une mission de reconnaissance organisée par le Pacific Club, sont coincés sur un atoll qui semble peuplé de fantômes d’un passé guerrier. Aux premières lueurs du jour qui s’annonce, ils tentent de rejoindre le yacht du Capitaine Cartier, en panne au large de l’ile, mais se retrouvent vite sous le feu nourri d’une mitrailleuse japonaise et assaillis par des requins. Alors que tout semble perdu, un LCT américain vient sauver Cécilia et la ramène contre son gré sur la plage, si bien que Franck se voit obligé de revenir sur la grève pour la récupérer. C’est en pénétrant dans la jungle luxuriante à la recherche de celle-ci qu’il découvre toute une armada de LCT yankee flambant neufs datant de la seconde guerre mondiale et qu’il vient se buter à un camp retranché dominé par un palais oriental. Que peuvent bien cacher tous ces mystères délirants qui remettent au goût du jour un conflit vieux de plus de soixante ans ?
 

Par phibes, le 12 août 2009

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Notre avis sur DERNIER KAMIKAZE (LE) #3 – Au nom de l’Empire du Soleil Levant

Ce troisième épisode marque la fin d’une épopée somme toute sanglante qui aura, jusqu’à la fin, susciter une certaine curiosité croissante. En effet, après une très bonne introspection historique sur le culte des « Kamikazes » dans le premier épisode et après les faits insolites et meurtriers survenus de nos jours sur une île isolée du Pacifique évoqués dans le deuxième tome, Jean-Yves Mitton vient ici révéler les motivations du massacre de toute un groupe d’individus.

La conclusion qu’il propose est certes intéressante mais reste quelque peu intrigante. En effet, bien que la raison d’un tel acharnement sur les occidentaux puisse se comprendre (du moins par rapport au désespoir accumulé depuis des années), on arrivera avec beaucoup de mal à saisir l’hyperactivité de Yeso, qui, du haut de son grand âge, va accumuler les assauts de toute sorte, va se transformer à une vitesse supersonique pour contrer les pauvres prospecteurs rescapés du parc de loisir.

On admettra également que les dialogues sont plutôt convenus et ne bénéficient pas de la force de ceux de "Quetzalcóatl" par exemple. L’ambiance historique qui fleurait dans le premier opus est complètement tombée pour ne laisser subsister que les moyens (armes, bâtiments…) de faire une micro-guerre peu crédible voire irréelle à mon goût.

Félix Molinari, fort de sa longue expérience forgée aux côtés de son scénariste préféré avec "Les survivants de l’Atlantique", réalise un travail abondant et très classique. Malgré quelques petites imperfections non dommageables, il se fait fort de nous rappeler que les récits de guerre sont ceux dans lesquels il aime œuvrer graphiquement parlant ("Tigres volants", "Les héritiers d’Orphée"…). Son trait, direct, dispense une certaine générosité que le lecteur devrait percevoir facilement.

Un épisode somme toute sympathique pour un triptyque guerrier accrocheur à réserver aux inconditionnels de ce duo d’auteurs émérites.
 

Par Phibes, le 12 août 2009

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