DERIVES
Volume 2

Comme dans le précédent volume, Andreas illustre 6 scénarios écrits pas ses amis, plus un qu’il réalise seul:
"Veuve Noire" (Mazan): Deux jeunes journalistes recherchent les traces d’un représentants de commerce disparus.
"Maidstone" (Dieter): Des agents nazis tentent de rallier un membre de l’Ira à leur cause…
"L’ours" (Cornette): Un ours c’est sympa, mais il vaut mieux ne pas trop l’embêter, surtout quand il travaille dans un studio de dessinateur, sans gêner qui que ce soit !
"Laurence" (Hyuna): Une femme regarde sa vie et sa relation avec son mari se déliter lentement…
"Charmant" (Raven): L’illusion de la beauté…
"Milk" (Cochet): Deux enfants vont chercher du lait à la ferme.
"Error" (Andreas): L’univers d’un dessinateur de bande dessinée commence à contaminer celui de son jeune voisin artiste lui aussi…

Par fredgri, le 5 octobre 2017

Notre avis sur DERIVES #2 – Volume 2

Andreas est décidément un artiste incroyable, qui a une production extrêmement riche et audacieuse et qui continue d’explorer, d’expérimenter, de pousser les limites de son art.
En 1991, sortait le premier volume de Dérives. Andreas proposait alors à des amis artistes de lui écrire des petites histoires, assez courtes, ce qui lui donnait ainsi l’occasion d’essayer d’autres styles graphiques, de jouer avec les ambiances, les textures, le trait lui même… 26 ans plus tard, il revient avec le même concept et continue de jouer avec cette idée d’un style protéiforme, qui évolue selon les ambiances de l’histoire. De nouveaux challenges, des rencontres stimulantes, des univers qui ne demandent qu’à se mêler et c’est une nouvelle plongée dans la création pure.

Alors oui, il y a un peu d’esbroufe dans ce style d’exercice, mais franchement, quand c’est si adroitement mené par un maître de l’envergure d’Andreas, j’avoue que c’est absolument fascinant. Les récits sont assez inégaux, c’est vrai, mais ils dénotent tous d’une envie d’imprimer un univers qui s’éloigne de celui d’Andreas, et c’est ce mélange qui est vraiment passionnant, il démontre l’élasticité du trait de l’artiste, de son ouverture, mais surtout de cette générosité à toute épreuve qui se dégage de ces petits récits.

A noter, quand même, que j’ai une très bette préférence pour l’audace formelle de "Laurence" ou l’on joue adroitement avec la disparition du texte dans le dessin, en rapport avec le thème de la déliquescence d’un couple. C’est beau, c’est touchant et c’est sublime ! Pareil, "Veuve Noire" qui ouvre l’album met tout de suite la barre haute, avec des planches très détaillées et précisément mises en scène…

Vous l’avez compris, que vous soyez ou non fan d’Andreas, je vous conseille cette lecture qui est époustouflante de virtuosité !

Par FredGri, le 5 octobre 2017

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