DENGEKI DAISY
Volume 1

Teru vit seule. Elle a perdu ses parents tôt et son frère, qui veillait sur elle, est mort lui aussi depuis peu. Avant son décès, il a confié à Teru un téléphone portable qui la relie à un mystérieux ami nommé Daisy. Son frère lui a assuré que cette personne serait toujours là pour l’aider. Depuis, Teru et Daisy s’échange des mails par téléphone. Il l’encourage et elle se confie. Elle ne connaît toujours pas, en revanche, l’identité de ce garçon. Une chose est sûre, cela lui donne du réconfort. Elle n’a pas toujours la tâche facile au lycée où elle fait partie des victimes du bureau du Comité des Elèves au seul prétexte qu’elle n’a pas beaucoup d’argent. Mais, grâce à son tempérament bien trempé, elle ne se laisse pas faire.

Par ailleurs, Teru fait connaissance avec le gardien du lycée, Kurosaki, dans des circonstances particulières, il est vrai. La lycéenne ayant cassé par accident un carreau devient le larbin du gardien. Le jeune homme, d’apparence taciturne, lui fait visiblement payer cher sa bêtise. Mais il a ses raisons…

Par legoffe, le 17 avril 2010

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Notre avis sur DENGEKI DAISY #1 – Volume 1

Ce shojo, prépublié dans le magazine japonais Betsucomi, vient de paraître en France grâce aux éditions Kazé. Saluons les pour cette initiative car il s’agit d’un récit d’excellente qualité. L’auteur a su créer un scénario assez riche dont le fil conducteur est cette histoire d’ange gardien veillant sur une lycéenne. N’y voyez pas les prémisses d’une histoire teintée de fantastique ; tout ce qui est raconté est réaliste. Et si Daisy (quel nom ridicule !) parvient à démêler rapidement des situations difficiles, c’est parce qu’il est un hacker de talent.

Au fur et à mesure des pages, on apprend à mieux connaître Daisy alors que Teru, elle, ne se doute de rien, ni sur l’identité du personnage, ni sur les raisons de cet engagement fort pour veiller sur elle.

Si le sujet avait pu devenir mièvre et (ou) triste au regard du contexte, sachez qu’il n’en est absolument rien. Il s’agit d’un récit très optimiste. Teru est une fille gaie et pleine d’entrain. Si elle se confie à son mystérieux ami, elle n’est pas du genre à déprimer et dispose d’un caractère assez fort. L’humour, de plus, est très présent dans le livre, notamment dans les relations entre Teru et Kurosaki. Leur univers devient vite très sympathique et l’on y replonge avec plaisir à chaque chapitre.

C’est d’autant plus vrai que les dessins sont plaisants, tracés avec finesse, comme souvent dans les shojos et inscrits dans un découpage dynamique, sans être “fouillis”. Le style est réaliste, mais l’auteur utilise aussi régulièrement la technique classique du manga visant à exagérer les traits des personnages pour appuyer leur réaction et amener du comique à la situation. Il le fait à bon escient, donnant encore un peu plus de tonus au livre.

Par ailleurs, Kyousuke Motomi sait installer des situations propres à rythmer son récit, et à le faire évoluer. Ainsi, dès la fin de ce tome, on en apprend un peu plus sur les talents de son frère avec l’arrivée au lycée d’un nouveau prof d’informatique qui le connaissait. Il s’intéresse à Teru, moins pour elle que pour les programmes de son frère qu’il aurait pu lui confier avant sa mort. Cela ouvre peut être déjà de nouvelles perspectives pour ce manga où l’on ne s’ennuie pas un instant. Son juste équilibre entre récit sentimental, humour et intrigues de la vie quotidienne en fait un shojo de premier ordre.

Par Legoffe, le 17 avril 2010

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