DÉMONS DES CARPATHES (LES)
Le testament du Comte Brasov

Au château de Bran en pleine Transylvanie, le Comte Brasov, malade, a décidé d’abréger ses souffrances en se donnant la mort. Une semaine plus tard, l’écrivain irlandais Sean Mulligan apprend qu’il est l’unique héritier de tous les biens du défunt dont la sinistre personnalité a inspiré ses romans. A contrecoeur, il accepte de se rendre sur place dans les Carpathes non sans avoir au préalable obtenu l’assurance d’être accompagné par le fin limier écossais Bruce Mackinlay. Dès leur arrivée, l’ambiance peu chaleureuse des lieux présage un séjour peu appréciable qui, d’ailleurs, ne tarde pas à virer au cauchemar. Que peut bien cacher ce curieux legs si ce n’est, peut-être, un piège redoutable ayant une portée universelle ?
 

Par phibes, le 8 novembre 2009

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Notre avis sur DÉMONS DES CARPATHES (LES) #1 – Le testament du Comte Brasov

L’année 2009 est propice au tandem formé par Philippe Chanoinat et Frédéric Marniquet qui alignent en peu de temps pas moins de trois albums de séries différentes. Après "Les mystères de Whitechapel" et "Les aventures de Jack Bishop", ils mettent sur le tapis le présent épisode qui augure une nouvelle aventure policière en trois parties. Délaissant donc les péripéties urbaines londoniennes et les paysages sauvages du Cambodge, les deux auteurs optent cette fois-ci pour un périple dans les Carpathes, en Transylvanie.

A la lecture de cet épisode, on sera subjugué par la multitude de références à des grands noms de la littérature et à leurs personnages mythiques qui parsèmeront l’aventure décrite. En commençant par le site sur lequel se déroule les faits qui n’est pas sans rappeler Bram Stocker et son comte de Dracula. Par ailleurs et sans tous les citer, l’ombre de Sherlock Holmes et son auteur Sir Conan Doyle planeront à double titre en ces péripéties fantastiques.

Fantastique est le terme approprié qui caractérise parfaitement l’atmosphère délétère qui règne en ce château lugubre de Bran en ce début de 20ème. Compte tenu de son caractère extraordinaire, elle plombe agréablement les recherches aux accents anglais des deux personnages centraux qui semblent ne pas être au bout de leurs surprises. Multipliant les rencontres atypiques voire cauchemardesques, Philippe Chanoinat et Frédéric Marniquet entretiennent subtilement le suspense au moyen d’un verbiage abondant et explicite.

Petit à petit, semble émerger une manipulation sournoise fomentée par un être calculateur qui vient, grâce à un procédé technique, donner une orientation monstrueuse et dont les répercussions seront développées dans le tome suivant.

Dans la partie graphique, Frédéric Marniquet a pris les traits de l’acteur Michael Caine pour représenter son détective. Travaillant d’après photos (nombre de visages qu’il exécute appartiennent à des personnalités connues), il dévoile un style réaliste assez classique qui convient parfaitement à l’ambiance générale de l’aventure policière.

Amateurs d’enquête policière à sensations, cette bande dessinée possède le potentiel suffisant, eu égard aux énormes clins d’œil à des personnages illustres réels ou de fiction, pour vous faire frémir de plaisir.
 

Par Phibes, le 8 novembre 2009

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