DÉMON
Le mal des esprits

En 1213, grâce à la carte détenue par Renato Polo, Godfrid et ses compagnons de voyage ont franchi l’Atlantique et atteint la fameuse île de l’Atlantide. Mais en arrivant sur les lieux légendaires, la surprise est de mise. Aucune âme qui vive n’est à détecter, uniquement des ossements énigmatiques. Alors que Godfrid remplit avidement les cales de son navire de tout l’or découvert, Renato Polo s’enfonce d’avantage dans l’immense cité déserte et fait une découverte effarante.

Deux ans plus tard, alors que la France est grevée d’un mal qui dérange les esprits, Alaric, fraîchement nommé missus dominicus (contrôleur de l’empereur), revient de Toulouse pour passer quelques jours de congés chez sa famille à Rhedae. Malheureusement, à peine se trouve-t-il parmi les siens eux-mêmes touchés par le fléau, il est appelé à Carcassonne afin de mener une enquête sur l’assassinat de l’universitaire Wallia. C’est en tentant de faire la lumière sur cette affaire qu’il va faire le lien avec le terrible mal des esprits.

 

Par phibes, le 13 février 2012

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Notre avis sur DÉMON #1 – Le mal des esprits

Sous l’égide de la maison Soleil, Richard D. Nolane (Harry Dickson, Millénaire, Tigres volants…) ouvre, avec Démon, les bans d’une nouvelle trilogie historico-fantastique qui nous entraîne dans les ambiances médiévales de la France du 13ème siècle grevées par un mal qui rend fou.

L’aventure dont il est question commence toutes voiles dehors et nous permet de flirter avec une légende initiée par Platon, celle de la fameuse île d’Atlantide. Cette dernière va être à l’origine d’une rencontre mystérieuse aux effets pour le moins néfastes sur le territoire de France. Par ce biais, une intrigue émerge, liée à la propagation d’un fléau pernicieux pour le moins surprenant. Afin que le lecteur puisse en découvrir les origines, Alaric de Rhedae, limier agissant pour le compte de son souverain, fait son apparition pour diligenter une enquête se révélant tortueuse.

Richard D. Nolane structure habilement son récit de façon à éveiller immédiatement la curiosité par une entrée en matière choc. Par la suite, il dresse le cadre historique au moyen de phylactères bien remplis et installe précautionneusement et abondamment son histoire en campant son personnage dans ses fonctions naissantes, son fief familial (Rennes le Château) pour le moins secoué par des tensions intestines et ses accointances professionnelles (l’Evêque de Carcassonne). A l’issue de toute cette préparation, l’aventure démarre enfin, se transformant rapidement en une enquête policière à rebondissements bien captivante.

Au niveau du dessin, Michel Suro est en pleine forme puisqu’il signe, à un mois d’intervalle, un nouvel opus de Le siècle des ombres (T3) et le présent album. On ne pourra que constater la qualité de son art, qui, une fois de plus, nous permet de voyager à travers le temps. A ce titre, les ambiances historiques sont bien restituées grâce à la représentation réussie du territoire audois et du travail sur les personnages et leurs tenues vestimentaires.

Une très bonne entrée en matière d’une équipée qui mêle onctueusement Histoire, enquête policière et fantastique, et qui reste à découvrir !

 

Par Phibes, le 13 février 2012

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