DÉMOKRATIA
Tome 1

Taku est étudiant à l’Institut de Technologie de l’Université du Kantô. Il se destine à être ingénieur et ne manque pas d’idées. Il vient d’ailleurs d’inventer un logiciel qui permet de générer des décisions collectives via un réseau. Un éditeur de jeux éducatifs a signé un contrat avec lui.

Mais un autre étudiant, spécialisé dans la robotique, trouve dommage que son projet se limite à un logiciel destiné aux scolaires. Il lui propose de s’associer et de créer secrètement un androïde dont les actes seront déterminés par une communauté d’internautes choisis par hasard sur la Toile. Il s’agit de créer, ainsi, un être « parfait » puisque sa conduite sera dictée par des propositions de choix issues d’une majorité.

Quelques mois plus tard, l’androïde est prêt. Il prend la forme d’une belle jeune femme. Les internautes, qui doivent garder eux aussi le secret sur l’expérience, donnent leurs premières suggestions et lancent ainsi la jolie Fuyu dans le monde réel. Aucun d’entre-eux ne connait le visage des gens rencontrés par l’androïde, ni même les lieux ou les noms, qui sont tous cryptés pour éviter une rencontre volontaire entre un participant et le robot. Nom de code de ce projet un peu fou : Démokratia.

Par legoffe, le 19 avril 2015

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Notre avis sur DÉMOKRATIA #1 – Tome 1

Motorô Mase semble toujours très inspiré par la société qui l’entoure, poussant à son paroxysme certaines idées pour en faire la base de récits d’anticipation. C’était le cas pour son manga Ikigami. Il remet ça avec Démokratia où il imagine que des hommes créent l’être « idéal », c’est-à-dire un androïde dont les actions et les paroles seront votés à la majorité par un groupe d’internaute.

L’idée est originale, mais faut-il encore en faire une bonne histoire. L’auteur démarre d’ailleurs doucement et met du temps à installer le récit. Il souhaite d’abord passer par la case des explications. Un passage forcément utile, mais qui manque de dynamisme. Le mangaka aurait sans doute pu choisir des biais plus originaux.
Mais, heureusement, tout devient plus passionnant une fois que Fuyu sort de la maison pour aller à la rencontre des gens. D’autres personnages apparaissent alors tandis que les internautes débattent des choix et qu’ils découvrent l’étendue de leur « pouvoir » sur l’androïde et, surtout, sur son environnement direct. Et cela devrait être encore plus important dans le second tome au regard de la dernière page !

Bien sûr, n’allez pas trop chercher la petite bête. Certains aspects sont tout sauf réalistes. Par exemple, comment les internautes peuvent-ils avoir le temps de faire des propositions de phrases lorsque Fuyu dialogue avec d’autres personnes, puis de voter pour la meilleure solution ?!

Par ailleurs, l’auteur n’hésite pas à installer des éléments un peu dérangeants, comme il savait déjà le faire dans Ikigami. Il faudra voir si cela apportera vraiment un plus au manga. Si vous avez lu la précédente série, vous ne serez pas non plus dépaysé par les dessins. Certains personnages ressemblent à s’y méprendre à d’autres vus dans Ikigami. Ce n’est pas très original. Pour autant, ne nous plaignons pas, l’auteur a un excellent coup de crayon. Son trait est sûr, propre, moderne.

Il faudra lire la suite pour vraiment juger de la qualité de cette nouvelle série de Motorô Mase. Le démarrage est un brin poussif et il convient de savoir où le mangaka veut nous mener. Quels messages souhaite-t-il nous délivrer ? C’est cela qui fera ou non la valeur de la série…

Par Legoffe, le 19 avril 2015

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