Demi-Tour 2.0

Mai 95, gare de Dijon, le soir des élections présidentielles, Chirac passe, la foule se déchaine dans les rues.
Joachim Beauchard fait escale en Bourgogne, il doit amener un tirage très limité de vieux pochages d’Épinal en Italie. Il n’est malgré tout pas si pressé et reste ouvert à toutes les nouvelles rencontres
De son côté, Myriam est une jeune fille de 19 ans qui n’arrive pas à dépasser son blocage avec son petit copain, ça la travaille, et ce soir là, elle veut être tranquille, au milieu de ce brouhaha !
Ils vont finir par se rencontrer et, sur les bancs de la gare, tenter de se soutenir pendant cette escale…
Est-ce que tout ne serait qu’histoire de moitié, de destiné ?

Par fredgri, le 24 septembre 2010

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Notre avis sur Demi-Tour 2.0

"Demi-tour" est un album qui se lit tranquillement, il me rappelle les petites rencontres passagères, les moments ou on discute profondément avec une inconnue, que les regards partagés laissent transparaitre une douce pensée, une petite étincelle. Puis on doit reprendre notre correspondance…
On retrouve les deux auteurs de "Tokyo est mon jardin" et encore une fois on ne peut s’empêcher de s’identifier aux personnages, l’écriture de Peeters et de Boilet est vraiment très tendre et très attachante. De plus ils ont construit cette histoire en offrant, à chaque page, le parallèle entre le quotidien de Joachim et de Miryam au travers d’un jeu de cases très classique : 6 cases par pages !
Puis, habitant moi même à Dijon, j’ai vraiment apprécié de retrouver la gare que je connais bien, puis ces rues etc. qui m’ont permis d’apprécier les ambiances et les intentions des auteurs.
Le dessin de Frédéric Boilet est très photographique, mais il réussit à insuffler la vie à ses planches grâce à un encrage assez minimaliste, crayonné qui fait vibrer le trait. Effet renforcé par un incroyable travail de couleur d’Emmanuel Guibert qui redessine les masses, les ombres, qui modèle des expressions très vivantes. En gros qui extrapole le travail du dessinateur !
Par contre, je ne me suis pas senti pris par cette histoire de coïncidence, de moitiés qui se répètent, le nom des hôtels, les prénoms, les menus etc. Je comprend que cette thèse porte le fond de l’intrigue, mais j’ai réellement été bien plus pris par l’atmosphère que par ce concept !
A signaler que cette version 2.0  contient un dossier avec interview, croquis même une version inédite d’une planche. De quoi apprécier encore plus cet excellent album paru initialement en 97 !
Si vous aimez les histoires calmes et les personnages bien vivants, n’hésitez pas et venez vous aussi découvrir, l’album sous le bras, l’ambiance de cette gare de Dijon.

Par FredGri, le 24 septembre 2010

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