DEEPWATER PRISON
Evasion

Après avoir calculé les moindres détails de son plan d’évasion de la sinistre Deepwater prison, Stewart a décidé de le mettre à exécution en y associant ses compagnons Ritcher, Cofey et Karim. Il crée une émeute dans le réfectoire et se retrouve bientôt condamné à l’isolement au bloc. Là, luttant contre le froid qui l’engourdit, il attend le moment propice pour se faufiler dans le conduit de réfrigération jusqu’à atteindre l’appartement où réside Elaine Rosenberg, la présidente de la Commission de l’Energie et de l’Environnement. Pendant ce temps, cette dernière a, suite à une indiscrétion du plongeur Craig Bridges, découvert que les fichiers récupérés dans la plateforme pétrolière détruite de la Prometheus-Oil étaient faux. Aussi, elle exige à ce que les véritables fichiers lui soient remis par Silverman, le représentant de la multinationale. Coincé, celui-ci n’a plus qu’une solution pour sauver sa société, à savoir faire assassiner la diplomate par Cofey. La visite de la prison organisée par le directeur de l’installation pénitentiaire pour Elaine Rosenberg va modifier quelque peu les plans d’évasion de Stewart.

Par phibes, le 12 mars 2016

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Notre avis sur DEEPWATER PRISON #3 – Evasion

Ce troisième tome signe la fin de l’équipée en eau profonde menée de manière très oppressante par Christophe Bec et Stefano Raffaele. Nous retrouvons leur univers carcéral perdu au cœur de l’océan dans lequel se prépare des évènements pour le moins inquiétants liés au plan d’évasion de Stewart mais aussi à l’enquête gouvernementale pilotée par Elaine Rosenberg sur les malversations de la société Prometheus-Oil.

Ce dernier volet est donc l’occasion de replonger dans cette atmosphère délétère où la morale n’a pas sa place, où la compromission la plus vile semble se faufiler dans toutes les strates de l’établissement carcéral immergé et où la pire des situations peut se manifester à tout instant. C’est bien dans cette faille intrigante que Christophe Bec s’est largement introduit pour nous livrer un final assurément remuant, à la fois glauque et imparable. Via des scènes chocs et des personnages caractériellement torturés, le scénariste nous amène au bout de son aventure à la faveur d’une juxtaposition de situations sans appel réglées de main de maître.

Comme on pouvait s’en douter, ce dernier opus permet enfin la rencontre des deux protagonistes clés (les seuls dans le récit qui semblent avoir un brin de morale) que sont Elaine Rosenberg et le lieutenant Stewart, une rencontre évidemment placée sous le signe d’une évasion à sensation qui n’élude ni effusion sanglante, ni fait sordide. Cette association se révèle un peu surfaite mais reste tout de même assez intéressante pour porter le suspense.

Grand fidèle à Christophe Bec (ils ont en commun Prométhée, Sanctuaire Genesis, Under…), Stefano Raffaele se meut dans une évocation réaliste, quasi photographique qui a la particularité de crédibiliser un tantinet cette fiction. L’angoisse est de mise, suscitée par des décors surdimensionnés, des profondeurs écrasantes, des instantanés chocs, des personnages charismatiquement tourmentés et violents, des monstres certes moins présents mais toujours aussi entêtants.

Une fin d’histoire percutante, aux profondeurs angoissantes, menée avec brio par un tandem aguerri que les adeptes du genre dégusteront avec un malin plaisir.

Par Phibes, le 12 mars 2016

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