DEEPWATER PRISON
Constellation

En 2027, dans l’océan Pacifique au large des Bermudes, la plateforme pétrolière Constellation appartenant à la Prometheus-Oil est en flammes. Considérant que cette catastrophe sans précédent va avoir des répercussions des plus préjudiciables sur l’écosystème, le gouvernement américain a dépêché sur place Elaine Rosemberg, la présidente de la Commission de l’Energie et de l’Environnement, pour évaluer les dégâts et mener son enquête sur les causes d’un tel drame. Pour cela, elle se doit d’analyser les données que renferme ladite plateforme qui, malheureusement, gît à 900 mètres de fond. Ne souhaitant pas laisser les équipes de plongée de la Prometheus-Oil récupérer toutes seules les précieuses informations, elle décide d’y participer. Mais pour une telle opération en profondeur, il leur est indispensable de pouvoir bénéficier d’un abri à proximité. La Deepwater prison implantée dans une zone abyssale proche semble toute indiquée. Toutefois, cette dernière est la proie d’une tension intestine de plus en plus conséquente.

Par phibes, le 6 mars 2014

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Notre avis sur DEEPWATER PRISON #1 – Constellation

Cette nouvelle série à sensations réunit à nouveau deux artistes, Christophe Bec et Stefano Raffaele qui se connaissent très bien puisqu’ils partagent à ce jour trois autres sagas toutes aussi frissonnantes, comme Pademonium, Prométhée et Sarah. Avec Deepwater Prison, ces derniers ont décidé, sous le couvert de la maison Soleil, de nous immerger dans un scénario catastrophe sur-tendu.

A cet égard, rien ne manque à cette ouverture pour aiguiser l’appétit des amateurs d’adrénaline. Christophe Bec qui peut se targuer d’avoir construit sa notoriété sur des histoires aux déroulements oppressants, joue à nouveau la carte du catastrophisme retentissant en nous plongeant dans une catastrophe écologique à très grande ampleur. Par ce biais, selon une stratégie saccadée bien éprouvée, il frappe fort dès le départ de façon à bien fixer l’attention et à la maintenir à un degré égal, par pics bien dosés, jusqu’à la fin du tome.

Il va de soi que ce récit qui campe remarquablement l’ambiance et met en place les personnages clés, bénéficie à la fois d’une oppression et d’un suspense caractérisés. Entre les malversations d’un consortium pétrolier, les apparitions éphémères de monstres marins, les suspicions de soulèvement pénitentiaire et les investigations gouvernementales, il ne fait aucun doute que tous les ingrédients sont réunis pour démouler un canevas fantastiquement inquiétant, mis à plat d’une manière efficace et très soutenue.

Au niveau du dessin, Stefano Raffaele reste dans l’univers dans lequel il a l’habitude d’évoluer, à savoir le réalisme. A cet égard, on peut lui reconnaitre sa façon de jouer sur le catastrophisme des situations en présentant des visions frappantes (la plateforme pétrolière en feu par exemple) ou angoissantes (comme l’apparition des serpents de mer). De même, il sait jouer habilement sur les expressions de ses personnages bien caractérisées qui semblent à coup sûr issues d’une recherche photographique, dans des gros plans efficaces. Par ailleurs, on saluera sa performance quant à la restitution des fonds marins et aux intérieurs carcéraux, représentés avec un détail et une profondeur impressionnantes.

Un premier tome entreprenant et détonant qui vous tient en apnée du début à la fin.

Par Phibes, le 6 mars 2014

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