DEEP
Extinction de masse

Stimulées par un signal sonore sous-marin d’une intensité peu commune, de nombreuses espèces animales ont, aux quatre coins du monde, massivement et de façon coordonnée, mis en péril le genre humain. En même temps, un virus particulièrement agressif et fortement contagieux s’est déclaré ne laissant aucun espoir aux individus touchés par celui-ci. L’origine du signal ayant été détectée, l’équipe scientifique de la société Innerspace a été missionnée par les autorités pour la découvrir. Tandis qu’à l’extérieur, les agressions animales continuent et que virus se propage à la vitesse grand V, au sein de la base expérimentale sous-marine, les investigations se poursuivent. Alors que Nathan a été récupéré après la destruction du flip, une première découverte de taille est enfin faite par Madison. En effet, l’analyse d’un premier échantillon prélevé aux fins fonds de la fosse sous-marine démontre l’existence d’un objet en métal pris dans la roche depuis des temps immémoriaux. Qui peut bien avoir déposer un tel artefact ? Est-ce que ce dernier ne serait pas d’origine extraterrestre ? Et si c’était quelque chose d’encore plus surprenant ? Bruce va être le premier à bénéficier des premières conclusions ô combien extraordinaires de Madison à ce sujet.

Par phibes, le 17 mai 2013

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Notre avis sur DEEP #2/3 – Extinction de masse

Après une ouverture qui mettait l’eau à la bouche et qui nous plongeait dans des ambiances de catastrophe planétaire, Stéphane Betbeder et Federic Pietrobon viennent délivrer, en ce deuxième opus, la suite de leur équipée.

L’angoisse se perpétue, cette fois-ci confortée par l’introduction de plusieurs paramètres pour le moins intéressants. Tout d’abord, l’on fait face à l’apparition d’un virus aux effets dévastateurs qui va se propager là aussi d’une manière "intelligente" sur la planète et qui va faire émerger un personnage clé. Par ailleurs, l’on retrouve l’équipe de scientifiques de l’Innerspace qui vient, via ses recherches du signal sous-marin, renforcer le suspense tout suscitant la surprise (l’origine de l’objet métallique trouvé) et également dévoiler les bases de la relation houleuse entre Nathan et Madison. Enfin, l’on redécouvre dans des proportions cette fois-ci plus conséquentes que précédemment l’intrigant couple de personnes âgées qui se doit, dans un souci de préservation, de procéder à des transferts particuliers à éclaircir.

L’on concèdera donc que, grâce à un enchaînement de tranches de vie bien dosé, Stéphane Betbeder parvient à entretenir une tension soutenue. Par la même occasion, il fait avancer son intrigue (parfois un peu trop vite – par exemple dans l’identification du virus), certes à grands renforts de scènes chocs mais aussi en égrenant quelques indices qui nous laissent entrevoir quelques pistes extraordinaires surtout en ce qui concerne le lien entre le couple de personnes âgées et certains membres de la station Innerspace. De fait, poussé par cette animation perpétuelle exceptionnelle bardée d’effets spéciaux et par la menace ambiante qui ne manque pas de se généraliser, le lecteur n’aura de cesse d’avaler les 48 pages de ce volume et restera malheureusement un peu frustré de devoir attendre le dernier tome à venir pour en connaître toutes les réponses.

Au niveau du graphisme, Federico Pietrodon, associé à Marta Martinez pour la couleur, reste dans une mise en image des plus soignées. Son évocation repose sur des études quasi photographiques qui rendent les personnages, les décors plus réels, plus convaincants. De leur côté, les effets spéciaux sont généreusement bien exécutés et permettent de sublimer le côté moderne de l’aventure.

Un nouveau volet enthousiasmant d’une fiction vertigineuse qui conserve tout son potentiel de scénario catastrophe à l’échelle planétaire.

Par Phibes, le 17 mai 2013

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