DEEP
Alpha prédateurs

Notre bonne vieille planète se voit parcourue d’inquiétants évènements. En effet, l’espèce animale semble répondre à une volonté de nuire à l’homme, se traduisant, là par la disparition soudaine de la faune marine ou de l’invasion à grande échelle de méduses, ou là par l’agression de nuées d’oiseaux provoquant d’innombrables crashs d’avions. Cet assaut massif et planétaire semble être provoqué par des signaux mystérieux émanant du plus profond de la fosse sous-marine du Tonga. Considérant le caractère extrême de la menace qui ne cesse de s’amplifier, les autorités gouvernementales mandatent la société Innerspace, dotée d’un équipement de pointe et présente à proximité des lieux concernés, pour découvrir ce qui peut bien se passer au sein des profondeurs abyssales. Autant dire que l’équipe de spécialistes va connaître, dans le cadre de sa mission, bien des péripéties.

 

Par phibes, le 28 juin 2012

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Notre avis sur DEEP #1/3 – Alpha prédateurs

Stéphane Betbeder a assurément le vent en poupe. A l’origine du lancement de pas moins de 5 nouvelles sagas (Inlandsis, Dogma, 2021, Le retour de Dorian Gray et le présent album) rien que pour cette année, ce scénariste vient prouver sa grande créativité à œuvrer dans nombre de domaines. Avec Deep, ce dernier joue dans le catastrophisme à grande échelle puisqu’il nous plonge au cœur d’une menace planétaire qui n’est pas rassurer le genre humain.

Le concept fait recette puisqu’il nous plonge dans une histoire à grandes sensations, générées, dès le départ, par des attaques animales contre l’être humain. Prévue en trois tomes, cette aventure possède toute la puissance narrative nécessaire pour faire frémir, une puissance évocatrice saccadée qui trouve par ailleurs une certaine résonance dans des récits catastrophe tels ceux de Christophe Bec avec Prométhée ou Sanctuaire par exemple.

Il va de soi que ce premier opus installe d’une manière assez simple l’intrigue, une intrigue forte qui vient des profondeurs abyssales océanes et qui évidemment entretient un mystère croissant au fur et à mesure que défile l’histoire. Stéphane Betbeder donne habilement de grands coups de butoir à notre sensibilité en se mouvant dans des ambiances angoissantes palpables, portées par des évènements de masse surprenants et des personnages charismatiquement probants avec une histoire intime à découvrir (celle de Mad’ et Nathan par exemple).

Coloriste de souche (La loi selon Roy Corman, Wisher, La compagnie des ténèbres…), Frederico Pietrobon passe au dessin grâce à cette nouvelle série. Le dessin qu’il nous offre est de grande qualité, absolument clair, très réaliste (quasi photographique) et fortement détaillé. Ce dernier sait surprendre quand il le faut, au moyen de séquences hautement angoissantes voire sanglantes, dans des plans démesurés qui suscite quelques bonnes émotions. On pourra également saluer la colorisation chaude de Marta Martinez qui donne un relief enrichissant à l’univers pictural du dessinateur.

Une mise en bouche hautement convaincante, génératrice d’une bonne dose d’adrénaline, qui place déjà la barre à un niveau élevé. A suivre donc…

 

Par Phibes, le 28 juin 2012

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