Le Declic Amoureux

Maki est une jeune lycéenne comme tant d’autres . Enfin presque comme les autres . Car elle a un don : elle sait saisir le moindre moment de la vie quotidienne en le photographiant .
Avec un certain talent, elle fige dans l’éternité des moments aussi fugaces qu’un battement d’aile . Des instantanés vivants, loins d’être figés .
Cette prédisposition apparaît jusque dans les photos de lycéennes en situations équivoques qu’elle vend à Ossan pour se faire un peu d’argent de poche . Des photos qui suggèrent plus qu’elles ne montrent, et dont les têtes sont soigneusement coupées . Cependant lorsqu’elle fait des photos pour elle , Maki aime à prendre son amie, la sculpturale Yumi , car son visage est d’une expressivité étonnante …
Un jour, un jeune photographe , Asai , tombe sur les photos suggestives prise par Maki et décide de l’encourager à devenir photographe ….

Par Lucania, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le Declic Amoureux

Le « déclic amoureux « n’est pas l’histoire cousue de fil blanc que l’on pourrait attendre .
Rien , dans ce manga photographique ne verse dans la facilité . Le sujet principal est bien sûr , l’amour de Maki pour la photo . Mais au delà ,on peut percevoir assez nettement le mal être de l’adolescence .

Où l’on tire le portrait de l’adolescence…

Yumi la blonde amie de Maki en est la plus parfaite illustration : son visage de jolie poupée et ses envolée lyriques et naïves sur l’amour reflètent toute l’incertitude d’un âge ou l’on se sent généralement gauche et peu sûr de ses choix . Le visage un peu anguleux de Maki et sa manie de se vêtir d’un long pull informe illustre aussi cette recherche d’identité . A ceci prés que Maki s’épanouit totalement dés qu’elle a un appareil entre les mains … Elle y gagne une certaine aura car, comme le dit son grand-père , il y’a un part de mystère dans la façon dont on pratique cet art…

Bain révélateur

Le « déclic amoureux » est donc histoire de révélations pour tous les protagoniste . La photo agit comme un bain révélateur de sentiments, d’espoirs, d’envies…
Les manipulations ne fonctionnent pas toujours dans le sens escompté, d’où qu’elles viennent, et le lecteur se demande bien quel sera l’épilogue de cette affaire ! Enfin le lecteur est d’autant plus décontenancé que ce one shot aurait pu, sans aucun doute appeler une suite .
En tous les cas, c’est frais, pleins de sensibilité, tant dans le scénario que dans le trait , même si on peut regretter que le visage de Yumi soit parfois simplifié à l’extrême ( des yeux et une bouche énorme ) ce qui la caricature un peu trop en femme/enfant finalement .

Mari Okazaki signe avec cet opus (qui date de 1998) , le 1er de ses ouvrages . Elle fait part, dans sa préface de son désir de rendre toutes les incertitudes de l’adolescence . Gageons que pour le lecteur le « déclic » a eu lieu et qu’on entendra sans doute reparler de cet auteur à l’avenir !

Par Lucania, le 13 août 2004

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