DECASTES D’ORION (LES)
Première partie

Sur la planète Orion, à bord du Sunshine, la pilote Reb identifiée sous le code M-O-12, est à la recherche de son collègue, M-O-09, qui a disparu depuis plusieurs jours. Sans résultat, elle se décide à avertir la base de la Compagnie des étoiles de son échec avant de poursuivre sa mission. C’est alors que son vaisseau est happé par un monstre marin qui l’oblige à atterrir sur la planète pour faire des réparations. C’est à ce moment-là qu’elle est prise à parti par un groupe d’hommes armés.

En la cité médiévale d’Augheen, Kolhen, qui fait partie de la haute caste des guerriers, est arrêté à la suite d’un piège tendu par la grande prêtresse Liséa et condamné à porter la marque des décastés. Incarcéré en la forteresse pénitentiaire, il fait la connaissance de Tryana, elle-même décastée après s’être rendue témoin de la visite d’un singulier personnage blond au Temple d’Issati. Sur le chemin surchauffé qui les amener aux mines, les deux décastés parviennent à s’enfuir et, grâce à leurs aptitudes, intègrent bientôt une troupe de nomades. Ainsi, ils ne vont pas tarder à croiser la piste de l’homme blond qui semble avoir pour projet de déstabiliser l’équilibre de la planète entière.

Par phibes, le 6 juin 2017

Notre avis sur DECASTES D’ORION (LES) #1/2 – Première partie

Les éditions des Humanoïdes Associés continue leur opération consistant en mettre en exergue le travail littéraire de Julia Verlanger, romancière versée essentiellement dans des sujets de science-fiction disparue dans les années 80 et dont le patronyme a été utilisé pour le prix qui récompense chaque année des récits du même genre. Après Horlemonde et l’Autoroute sauvage, c’est autour du roman intitulé originellement La croix des décastés de faire l’objet d’une adaptation (libre) en bandes dessinées. Et pour cette occasion qui doit se dérouler en deux tomes, c’est le grand Eric Corbeyran qui se prête à l’exercice.

Force est de constater que cette aventure débute sur les chapeaux de roues ou plutôt aux bruits des tuyères de vaisseaux spatiaux et nous introduit illico dans un monde extraterrestre qui a la particularité d’être habité par un peuple vivant à l’ère médiévale et surveillé à son insu par une Compagnie à la technologie de pointe. Fort de cette thématique, nous ne tardons pas à suivre deux personnages clés, Kolhen et Tryana, qui, grâce à leur parcours tourmenté de bannis (décastés), vont nous éclairer sur leur univers primitif (composé de basses et de hautes castes) et sur l’intrigue qu’ils portent.

A n’en pas douter, si la trame se veut des plus conventionnelles, il n’en demeure pas moins que cette première partie de récit est haletante. Plutôt rapide dans son développement, elle ne manque pas ni de bonnes surprises, ni d’actions, ni de nombreuses rencontres hors norme et à la faveur de deux tranches de vie parallèle, parvient au final à les faire conjuguer efficacement ensemble pour faire émerger une partie du mystère.

La partie graphique est assurée par le portugais Jorge Miguel (Z comme Zombies). De son trait pour le moins réaliste, l’artiste nous entraîne de manière aiguisée dans son univers extraplanétaire. Sous le couvert d’un cadrage remarquable et d’une gestion très dynamique, les aventures de Kolhen, Tryana et les autres portent un message clair et convaincant.

Une entrée en matière futuriste pour le moins alléchante servie par deux artistes dont le talent n’est plus à prouver. On attend le second tome impatiemment !

Par Phibes, le 6 juin 2017

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