DECALOGUE (LE)
Nahik

1813, Ninon Fleury et son époux le Général Alexandre Fleury blessé à la guerre, trouvent refuge en France chez Hector, le frère de Ninon. Elle retrouve par la même occasion son frère aîné, Eugène, dont l’état mental est dérangé.
Soucieuse de cette maladie et espérant faire revenir son frère à la raison, elle appelle un médecin qui va essayer d’hypnotiser Eugène afin de découvrir ce que représente Nahik, mot qu’il prononce sans cesse dans ses moments de terreur et de violence inexplicables. Elle est loin d’imaginer le drame familial qu’elle va découvrir.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur DECALOGUE (LE) #8 – Nahik

Ah! Voici enfin le tome clé, celui par qui le "scandale" arrive, celui qui est à l’origine de toute la saga. D’ailleurs, Frank Giroud nous prévient dans sa préface qu’au départ, ce ne devait être qu’un unique tome. C’est peut-être ce qui lui donne ce côté si abouti, si "plein", si… réussi en somme.
A ce titre, il est passionnant. Je ne sais pas si l’histoire a été remaniée afin de coller aux neuf autres tomes, mais tout semble parfait.
L’intrigue, d’abord, est rondement mené, et pleine de suspens. On est vraiment au cœur du mystère. Qui a écrit Nahik ? Pour quelles raisons ? On partage toute la fièvre rédemptrice d’Eugène, son calvaire ramené d’Egypte, dont une partie du mystère reste encore entière… Jusqu’au coup de théâtre final, qui sublime (n’ayons pas peur des mots) encore un peu plus le récit.
Il mélange en fait adroitement aventure, énigmes avec un soupçon d’ésotérisme et d’occulte…
On fait également la connaissance de Ninon, la sœur d’Hortense qui elle aussi est au centre de la sage « Nahik », le point de départ du destin tourmenté de ce livre et de ceux qui le possèderont.
Plus encore que dans les autres tomes, un peu à l’image du tome 4 (le Serment), le caractère des personnages est essentiel au déroulement de l’histoire : tourmenté, passionné, fiévreux… et qui va à l’encontre une fois de plus d’un des commandements de Mahomet.
Là encore, j’insiste sur le fait que plus que dans les volumes précédents, le lecteur rentre dans l’histoire, s’y intègre, prend la place de chacun des personnages et ainsi "comprend" ce qui a pu susciter tant de passion, de sueur, de larmes.
Lucien Rollin, à ce titre, remplit parfaitement son office, en parvenant de manière saisissante à donner des expressions aux protagonistes qui reflètent leur détresse, leur folie ou leur désespoir. Comme le précise Marie, les délires d’Eugène sont parfaitement rendus, et sachant que tous les tomes sont liés (même s’ils peuvent se lire chacun comme un one-shot), on se demande qui ou quoi a pu le plonger dans la folie. Qui est ce monstre qui s’attaque à lui dans son délire ? Qui est Nabila ?
Le travail de Chagnaud n’est pas à négliger non plus : les ombrés donnent une aura mystérieuse supplémentaire au récit.
Autant de question que sûrement le tome 9 élucidera sans doute.

Par PATATRAK, le 18 février 2004

8ème opus de la série. "Nahik" porte le nom du livre qui est au centre des histoires de tous les albums de la série.
Cette fois, le sujet porte sur l’exploitation qu’un homme peut en faire, même au détriment d’autres êtres humains. Il peut engendrer la cruauté mentale, l’aliénation.
Le dessin de Lucien Rollin, connu pour sa série Ombres, est très précis et élégant et il a eu ce talent de montrer l’imaginaire de Eugène lors des séances d’hypnose.
Le Décalogue touche à se fin, il ne reste plus que 2 tomes et nous devrions avoir toutes les clés pour une compréhension totale de la série dans son ensemble plutôt qu’album par album.
Les couvertures sont magnifiques et celle de "Nahik" fait partie des plus réussies. Peut être lu indifféremment des autres mais je crois qu’il est intéressant de les lire tous.

Par MARIE, le 29 novembre 2002

Publicité