DEBASER
Tome 8

 
Malgré le carnet d’adresses et le passé professionnel de leur agent Elijah, et après avoir cru que leurs CDs se vendaient bien malgré leur label indépendant, les membres du groupe Debaser sont tombés de très haut lorsqu’ils ont reçu des disquaires tous leurs disques en retour. Ils ont alors décidé de changé de stratégie, de proposer leur musique gratuitement et de ne recueillir des sous que par la vente de goodies, mais là encore, ça n’a pas fonctionné comme ils l’auraient souhaité. Que leur manquait-il donc pour réussir ? Ils allaient bientôt avoir un début de réponse ; le genre de réponse auquel ils ne s’attendaient pas du tout !
 

Par sylvestre, le 10 septembre 2012

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Notre avis sur DEBASER #8 – Tome 8

 
Passés les deux premiers petits épisodes donnant l’un à réfléchir sur la circulation de l’argent et se moquant l’autre de filles dont l’avenir se résume à la qualité, à la fiabilité et à la fidélité du "sponsor" qu’elles auront trouvé pour s’accrocher à sa carte bleue, on retrouve nos Debaser dans une situation financière qui n’est guère brillante mais pleins d’idées pour renverser la tendance.

Ce tome 8 est assez pessimiste dans le fond. En effet, les héros du groupe atypique (atypique en tout cas dans le monde où ils vivent) ne parviennent pas à percer ni à vendre malgré un agent connaissant le milieu. La faute au monopole verrouillé de Mundial, la faute aux règles du jeu de la distribution des disques, la faute aussi au public depuis longtemps lobotomisé par la propagande des plus influents… Ce qui fait qu’on assiste à une certaine déconfiture des Debaser avant qu’un semblant de renaissance leur soit possible… mais d’une manière qu’en d’autres temps ils auraient refusée… puisqu’ils vont se faire aider (plus ou moins directement) par une star ("Princesse") dont il vont profiter de la notoriété ; notoriété rendue possible par tout ce contre quoi les Debaser se battent !!!

Le système est-il à ce point incontournable ? Passer par les circuits formatés est-il la seule voie pour ceux qui veulent se lancer ? C’est un peu en substance ce qu’il ressort de l’expérience fictive des Debaser…

Ce tome 8 qui est le dernier de la série papier nous laisserait-il donc sur une fin à moitié péjorative ? On peut peut-être s’avancer à dire que non. Que l’espoir est permis. Car si ce tome 8 semble être le dernier qui paraîtra chez Ankama, il vous est proposé de poursuivre l’aventure sur la toile, sur www.spunchcomics.com ! Une manière pour Raf de coller avec le discours de sa série ?

Bonne lecture, en tout cas ! Et comme d’hab, vous le verrez, c’est trash, décalé, corrosif, politiquement incorrect, et y’a des nichons qui débordent ! Rock’n’roll, quoi ! You-hou !!!
 

Par Sylvestre, le 10 septembre 2012

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