DEATHCO
Tome 1

Depuis quelques temps on parle de plus en plus d’une certaine guilde dont les agents, "les reapers", seraient envoyés, anonymes déguisés pour cacher leur identité, pour éliminer les malfrats dissidents sans scrupules… Au milieu de cette multitude de tueurs, une reaper se distingue des autres, une jeune fille appelée Deathco. Look gothique, une drôle de mini chauve souris sur l’épaule, la capuche noire pour lui cacher le visage, elle intervient rapidement et très efficacement, utilisant des armes étranges à base de poupées cassées…

Par fredgri, le 8 janvier 2016

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Notre avis sur DEATHCO #1 – Tome 1

Après Wet Moon, Atsushi Kaneko revient en force avec cette série qui nous propose d’emblée un festival de violence pure et régressive. On se retrouve ainsi chez un maffieux qui n’hésite pas à tuer tout ceux qui se retrouvent sur son chemin, jusqu’au moment ou une foule de reaper se jettent sur lui, dans sa forteresse ultra sécurisée par une armée de gardes du corps !
Très vite, le rythme s’accélère et le scénario se contente d’accumuler les scènes de tueries qui se suivent pages après pages !

Kaneko prend son temps pour bien installer le cadre et le principe de fonctionnement de sa série ! On reconnait quelques résurgences de ses Bambi, sauf qu’ici l’héroïne est sombre et gothique. Et c’est au moment ou il s’arrête un peu pour davantage caractériser l’univers de Dathco, chez elle, ce château de la peur occupé par une femme énorme qui avale sans bouger pizza après pizza, devant une sorte de piscine intérieure ou nage un poisson monstrueux, que les choses prennent davantage leur sens, qu’elles gagnent en intérêt… L’auteur aime le mystère, il aime les personnages bien atypiques avec du background, le tout nimbé d’une touche d’étrangeté bien décalée !

Le postulat de la série, pour l’instant, est donc assez simple, on devine néanmoins que tout va tourner autour de cette personnalité bien barrée, cette jeune reaper difficilement contrôlable ! De ce fait, ce premier volume n’a pas ce côté nébuleux que nous propose habituellement Kaneko, on est presque dans du premier degrés assez basique.
C’est aussi l’occasion d’admirer une nouvelle fois l’incroyable graphisme extrêmement propre et expressif de cet auteur en marge du circuit traditionnel. Les planches sont orchestrées avec une très grande fluidité, servies par un magnifique noir et blanc tout en contraste. Une belle leçon de bande dessinée aux antipodes des archétypes du genre !

Cette série démarre donc sur les chapeaux de roue, avec les deux premiers épisodes qui sortent en même temps et un troisième qui paraîtra par contre en mai prochain ! Une double dose de Kaneko pour patienter. Autant bien en profiter !

Très recommandé !

Par FredGri, le 8 janvier 2016

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