DEATH MOUNTAINS
Mary Graves

Fort Laramie. Juin 1846.
Une expédition se prépare. Ce convoi comprend plusieurs familles dont les Graves et les Reed. Ces gens viennent de divers milieux. Des pauvres et des plus aisés. Ils espèrent rejoindre l’Oregon et s’y établir.
Avant le départ, un certain Lance – qui revient de cet endroit – est passé par Hastings. Il leur déconseille vivement de prendre cette route. Elle n’est pas facile, surtout au moment où ils vont la traverser. Le convoi s’élance et subit les conditions météorologiques. La pluie les ralentie. A cause de cela et sentant que l’hiver les empêchera de traverser les Rocheuses, ils prennent le raccourci d’Hastings. Le voyage se poursuit sans encombre jusqu’au moment où une altercation et un accident ont lieu entre la caravane des Reed et celle de Snyder. Reed tue d’ailleurs ce dernier. Les voyageurs veulent le pendre mais Mary Graves décide qu’il sera banni et abandonné sans armes, ni nourriture. Quelques jours plus tard, le convoi arrive devant un col. Le froid, la neige va les cueillir et les ralentir…

 

Par berthold, le 16 mars 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur DEATH MOUNTAINS #1 – Mary Graves

Death Mountains est un récit en deux parties qui va nous conter les évènements du Donner Party, ce voyage de plusieurs immigrants voulant rallier l’Oregon en traversant les Rocheuses. Ce voyage de l’année 1846 va se transformer en cauchemar.

Christophe Bec, le scénariste de Prométhée et de Carthago, nous invite à participer à cette sombre partie de l’histoire du Far-West.
L’auteur va se focaliser sur le personnage de Mary Graves, l’une des protagonistes de ce voyage. Il va aussi nous présenter les autres antagonistes de ce périple.

Bec s’attache à la vérité historique. Dès les premières pages, il nous montre que ce voyage se terminera mal. Puis, il nous entraine vers l’année 1890, en Californie, à San José, où nous allons retrouver, dans une école, une Mary Graves plus âgée, devenue institutrice. Un homme va venir la voir, il se nomme Reed et est l’un des ancêtres des Reed qui avait fait aussi ce voyage. Le jeune homme veut connaitre la vérité. Ainsi, Mary graves va tout nous conter.

Bec réussit le pari de nous passionner pour cette aventure humaine qui tournera au drame. Il arrive à garder un certain rythme qui fait monter peu à peu la pression. Il pose aussi les bases de ce qui transformera ce voyage en horreur, la nature jouant le rôle de celui qui va détruire ces familles. Dès le premier tome, Bec arrive à nous montrer la dureté du voyage et la rudesse de ces pèlerins. Il y a la scène de l’abandon du Belge et de ce qu’il va devenir. Il y a aussi la mort de Snyder, tué par un homme devenu quasiment fou. Puis, il y a l’abandon et l’espoir. Le scénariste s’applique sur les mentalités et la psychologie des personnages. Là, il réussit le fait de redonner vie à ces gens et de nous faire croire que nous participons à ce voyage avec eux.

Pour l’accompagner dans ce récit, Christophe Bec s’est associé au dessinateur Daniel Brecht. Ce dernier va sûrement se faire connaitre grâce à cette saga. Son trait est parfait. Rythmé, détaillé, il fait revivre avec une certaine facilité cette période de l’histoire. Il a un style parfait pour ce genre d’histoire. Certaines planches sont vraiment magnifiques. Les paysages ressortent de ce récit et outre, le fait de nous faire voir la beauté de certains endroits, Brecht arrive à nous montrer la rudesse et le danger de ces montagnes. Il arrive aussi à nous faire prendre conscience du froid grâce à son dessin. Le lecteur ressent ce qu’ont subi ces voyageurs juste en regardant certaines cases.

Ce premier tome de Death Mountains est une bonne surprise. Après cela, il ne vous reste plus qu’à vous plonger dans le second opus, qui sort en même temps !

 

Par BERTHOLD, le 16 mars 2013

Publicité