Deadline

Fin de l’année 1901. Un homme arrive dans la ville de Hartsville, dans le Tennessee. Il se nomme Louis Paugham et se rend dans la propriété du capitaine John C.Lester, un ancien de l’armée confédérée et fondateur du Ku Klux Klan pour l’attaquer. Les deux hommes sortent les armes, la bagarre est violente. Un coup de feu éclate…
Août 1864, le camp d’Andersonville en Géorgie. Louis Paugham est une jeune recrue de l’armée sudiste et fait partie des gardes d’une prison où sont retenus de nombreux prisonniers nordistes. Avec le soldat Blaney, ils sont réquisitionnés par le sergent Lester pour une mission particulière. Les soldats évacuent par petits groupes les prisonniers vers d’autres camps, jusqu’en Caroline du Sud. Dans le groupe choisi par Lester, il y a un prisonnier particulier, un noir…

 

Par berthold, le 24 août 2013

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Notre avis sur Deadline

Après son magnifique Terra Australis (dessin de Nicloux), L.F. Bollée revient avec un nouveau one-shot intitulé Deadline, ce qui permet aussi de retrouver Christian Rossi, le dessinateur de W.E.S.T.

Bollée nous propose avec ce titre un très beau récit humain, violent, plein d’amitié et même d’amour. C’est aussi un récit sur la libération, sur le courage, sur la guerre, sur le racisme. Le scénariste, en guise d’introduction, nous montre en cette année 1901, cet homme venu, semble t’il, régler un vieux compte… D’emblée la violence s’installe. Cette scène d’introduction est magistrale, avec une composition parfaite. Puis, par une liaison très efficace, nous nous nous retrouvons en 1864 dans le camp d’Andersonville où nous faisons connaissance avec Louis Paugham, plus jeune. Nous découvrons la mission pour laquelle il a été choisi. Il n’y a pas à dire, Bollée nous entraine dans ce récit passionnant et prenant dès les premières cases. Au fil de la lecture, on n’est pas déçu, la tension va crescendo. D’autres personnages intéressants font leur apparition et l’histoire est fortement documentée et détaillée.

Au départ, la rumeur dit que Griffo devait illustrer ce scénario, mais comme il n’en avait pas le temps, il en a parlé à Rossi qui a accepté de s’en charger. L’artiste réalise cet album en couleurs directes, expérimentant ainsi de nouveaux procédés pour ces planches. Déjà, dans W.E.S.T., le travail était superbe, mais ici, cela frôle le chef d’oeuvre. Il réalise des cases vraiment magnifiques et impressionnantes. Je repense à cette vision du camp d’Andersonville ou les premières pages avec le combat entre les deux hommes. Rossi donne aussi des gueules à ces personnages. Quand je voie la case avec les soldats nordistes, je repense à un film de Peckinpah ou de Leone avec Le bon, la brute et le truand (lors de la scène de la prison sudiste notamment), il ne manque plus que la musique.

Deadline est un très beau récit que je vous recommande sans hésiter.

 

Par BERTHOLD, le 24 août 2013

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