DEAD DEAD DEMON'S DEDEDEDE DESTRUCTION
Volume 3

Même s’ils s’inquiètent de cette omniprésence au dessus de leur tête, les japonais se demandent si en effet les extra terrestres ne se seraient pas infiltrés parmi eux… D’autant qu’un engin vient de s’écraser en plein centre ville, causant de nombreuses morts (dont Kiho, la camarade d’Oran, Ai, Kadode et Rin), la psychose augmente, on bloque des quartiers et les forces militaires se font de plus en plus intrusives…
Pendant ce temps, les quatre amies ne se laissent pas démonter par leur peine, elles doivent continuer de vivre aussi intensément que possible, en mémoire de Kiho. Les examens de fin d’année se profilent, il faut réviser, il y a aussi ce garçon qui tourne autour d’Ai, puis il faut penser à l’avenir…

Par fredgri, le 28 avril 2017

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Notre avis sur DEAD DEAD DEMON’S DEDEDEDE DESTRUCTION #3 – Volume 3

Je ne pourrais pas vous dire exactement pour quelles raisons je suis attaché à cette extraordinaire série, ou tout du moins si, je vais quand meme tenter le coup…
C’est un tout, son indéniable charme, cette fraîcheur de ton et ce côté atypique font qu’on se laisse prendre au jeu du quotidien de ces jeunes japonaises qui ont tissé autour d’elles une amitié sans faille, pleine de cette complicité communicative, de joie de vivre pétillante. Chacune mène une existence très différente, pas forcément très drôle, mais chacune arrive à s’y retrouver, malgré ce monde qui semble progressivement s’effondrer, nourrit de rumeurs sur la possible existence d’extra terrestres qui se seraient infiltrés un peu partout, de quartiers qui sont en quarantaine, semble-t il contaminés par les retombées radio-actives d’un bombardement à la bombe A sur le vaisseau qui évolue lentement au dessus d’elles !

Inio Asano installe un cadre des plus étranges, avec des extra terrestres que l’on ne voit pratiquement jamais ou en tout cas qui ne reflètent une véritable menace qu’au travers du regard de ceux qui sont en bas, qui s’imaginent mille et une catastrophes à base d’invasions sournoises. Une façon de parler du Japon moderne, du quotidien de ces jeunes qui doivent vivre avec l’héritage de leurs ainés, ces angoisses qui se dessinent derrière ces masques blancs anti pollution, l’autre et ses dangers, l’ultra technologie, le culte de l’enfance parfois ambigüe… Sans pour autant être un réquisitoire sans appel, la série décide de s’orienter autour d’un groupe de jeunes héroïnes qui positivent sans concession, pleine de cette incroyable énergie qui déborde de chaque scène, autant par les facéties d’Oran, petite bombe de bonne humeur que par le caractère très constant et authentique d’Ai !

Ce qui rend cette lecture très agréable c’est donc cette alchimie extrêmement efficace entre ces héroïnes et le monde qu’elle traverse, cette vie qui nous emporte le temps d’un clignement d’œil…
Mais c’est aussi l’exceptionnelle précision des planches de Asano et de son équipe. Les personnages se comportent de façon très naturelle, avec plein de petits gestes que je trouve, pour ma part, particulièrement craquant. D’autre part, les décors sont juste sublime, très détaillés et cadrés avec génie. A tel point qu’ils font indéniablement partie des éléments principaux de l’histoire. Asano insiste dans ses mises en page sur l’importance de tel ou tel mur, de telle construction métallique très précisément dessinée ou d’un simple bar ou flânent quelques habitués en train de répondre à leur SMS…

Vous l’avez compris, on est loin des grandes séries Shonen bourrées de coups de savates dans la poire ou de compétition entre des élèves belliqueux. Ici, on se pose et on suit des yeux Oran et ses copines… Et on en redemande…

Excellent numéro pour une série à suivre absolument !

Par FredGri, le 28 avril 2017

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