DE SILENCE ET DE SANG
Les vêpres siciliennes

Fort d’une ambition débordante, Giovanni Macaluso alias Johnny Puparo a tenté de dévisser les "dons" de la mafia new-yorkaise et se retrouve, en mai 1929, pris au piège des hommes de main du mafieux Salvatore Maranzano. Abandonné dans un état pitoyable et hospitalisé en urgence, il échappe in extremis à une tentative d’assassinat grâce à Concetta, l’infirmière qui s’occupe de lui. Mais il ne décroche pas pour autant et se prépare, au grand dam de son ami journaliste, Ciro Villanova, à porter un grand coup à l’organisation en semant la discorde entre les parrains. Sur fonds de crise boursière, la guerre de Castellamare a débuté.

Par phibes, le 24 décembre 2009

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Notre avis sur DE SILENCE ET DE SANG #4 – Les vêpres siciliennes

Ce quatrième opus relance le témoignage de l’ancien journaliste du "New York Evening" sur les anciennes péripéties auxquelles ce dernier s’est trouvé mêlé à la suite de son arrivée aux Etats-Unis avec son ami Giovanni Macaluso. Ainsi, il retrace les deux parcours atypiques qui leur sont propres parsemés de corruptions, de trafics de toute sorte et règlements de compte infernaux.

Bien que l’on ressente une légère baisse de régime, François Corteggiani garde son cap historique et poursuit son introspection dans les arcanes troubles de la mafia sicilienne, secoués par des luttes intestines incessantes dues à l’émergence d’appétits voraces de pouvoir et de renouveau. C’est donc au travers de son personnage principal Giovanni Macaluso (Johnny Puparo) que l’organisation criminelle est passée au crible. Ayant avancé dans le temps pour se retrouver en plein crack boursier (1929), il évoque ici, à l’image des évènements symboliques concernant le soulèvement sicilien contre les forces françaises à Palerme en 1282 (Les vêpres siciliennes), la guerre fracassante de Castellamare. Perpétrée par l’ambitieux Salvatore Maranzano contre Giuseppe Masseria dit Joe the Boss, cette dernière fut à l’origine d’une véritable hécatombe.

Mis à part son rôle de narrateur, Ciro Villanova reste, en cette équipée, quelque peu en retrait, dans l’ombre de son ami/ennemi Giovanni. Toutefois, quand ça le devient nécessaire, le scénariste lui donne l’occasion, comme dans l’épisode précédent, de démontrer qu’il peut lui aussi faire parles les armes.

C’est au niveau de la partie graphique qu’il y a du changement. Jean-Yves Mitton remplace Marc Malès et vient retrouver le scénariste avec lequel il a déjà travaillé dans les hebdomadaires "Pif" et "Mickey". De fait, la transition se fait sans trop de difficulté, la mutation n’étant pas aussi radicale qu’on pourrait le craindre. Certes, le dessin de celui-ci semble plus énergique, plus évocateur de violence aussi quant à la "gueule" des personnages et se révèle dans un réalisme bien accrocheur.

Encore un très bon épisode sur fonds de guerre de gangs.

Par Phibes, le 24 décembre 2009

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