DE SILENCE ET DE SANG
Le dixième arcane majeur

Ciro Villanova est envoyé par son journal, le New York Evening, sur Cuba afin d’y réaliser un reportage des plus spéciaux. Accompagné par le photographe Matrix Pessner, il doit retrouver pour le compte de l’Attorney Dewey la trace d’un témoin potentiel, Moe Travis. En effet, ce dernier, de par ses aveux, pourrait faire tomber le responsable de la célèbre et inquiétante Murder Incorporated de l’Organisation, Lepke Buchalter. Johnny Puparo qui a eu vent de la mission de Ciro, décide de sa prison où il purge une longue peine, de protéger les arrières de son frère. Car si Lepke Buchalter se terre quelque part à La Havanne, il n’en demeure pas moins dangereux grâce à son réseau d’infiltration.

Par phibes, le 1 janvier 2010

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Notre avis sur DE SILENCE ET DE SANG #7 – Le dixième arcane majeur

Si le précédent épisode a évoqué le cas de Bugsy Siegel, l’un des caporegime de la mafia américaine régnant sur les arcanes hollywoodiens dans les années 30, le présent ouvrage jette son dévolu sur le responsable du bras armé de l’Organisation, le radical Lepke Buchalter. François Corteggiani joue cartes sur table et agrandit donc son domaine d’investigations et quitte New York et le territoire des Etats-Unis pour atteindre celui de Cuba.

Utilisant la même approche quant à l’évocation authentique du parcours des mafieux concernés et de la puissance tentaculaire de leur système séditieux, il y adjoint un zeste de fiction par l’entremise de ses deux personnages récurrents, Ciro Villanova le journaliste et Johnny Puparo, le mafieux (à préciser que ce dernier est fortement inspiré de Lucky Luciano, personnage incontournable du syndicat du crime). Le mixage entre les deux récits (réel et imaginé) est assuré de main de maître et permet d’obtenir un résultat didactique qui, une fois de plus, tient la route.

Par ailleurs, alors qu’il développe l’enquête mouvementée de son personnage principal dans une verve bien adaptée et fournie en actions diverses, il y insère une bonne dose de suspense grâce à l’avènement de personnages secondaires énigmatiques, aux intentions peu ou prou louables. Le final amène son lot de surprises donnant à ce récit un intérêt encore plus grand.

Grâce à ces travaux qu’il mène en parallèle sur Vae Victis ! et sur Les Survivants de l’Atlantique, Jean-Yves Mitton fait évoluer son dessin de manière très favorable. Son trait devient plus agréable, prend plus de rondeur, plus de relief, ses personnages gagnent en charisme avec des gueules de l’emploi.

Un épisode instructif et mouvementé.

Par Phibes, le 1 janvier 2010

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