De l'autre côté

Septembre 1967, Billy Everette rejoint le corps des Marines pour partir au Viet-Nam. De son côté, Vo Binh Dai combat dans l’armée Vietnamienne. Les deux jeunes gens ne se connaissent pas, mais le destin va les amener à se retrouver face à face lors de la bataille de Khe Sanh.

Par berthold, le 19 octobre 2018

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Notre avis sur De l’autre côté

Urban Comics a déjà édité De l’autre côté en 2013. Aujourd’hui, ils en proposent une nouvelle édition, dans la collection Urban Graphic, qui rend honneur à l’oeuvre de Jason Aaron et de Cameron Stewart. La couverture, déjà, est bien plus belle et parlante que la précédente.

De l’autre côté
parle de la guerre du Viet-Nam en nous montrant deux jeunes gens combattant dans chacune des armées et qui finissent par se rencontrer sur le champ de bataille.

C’est donc Jason Aaron qui est aux commandes ce ce récit. A cette époque, il commence à se faire un nom mais ne s’est pas encore fait connaitre grâce à son autre chef d’oeuvre : Scalped. Nous y sentons  déjà le potentiel de l’auteur. La construction de son récit mèle le parcours d’Everette, l’américain, à celui de Vo Binh Dai, le viet-cong.

Dès le départ, nous voyons le parcours d’intégration au sein du corps des marines, ça n’est pas une partie de plaisir pour le jeune homme. Comme dans le film Full Metal Jacket de Kubrick, nous avons un sergent instructeur aussi barge. Le garçon subit un terrible entrainement et commence à avoir ses visions de soldats morts qui l’accompagnent, ainsi que son fusil qui lui parle. Pour Dai, cela semble plus facile puisqu’il a fait son choix et qu’il croit combattre pour la bonne cause. Mais son parcours lui fait prendre conscience de l’horreur de cette guerre. Sur le terrain, Everette va se révèler en affrontant d’autres horreurs. La guerre découvre son vrai visage.
Aaron nous fait prendre conscience de ce qu’ont vécu ces hommes. Il nous fait entrer dans l’enfer des batailles dans les deux camps, avec leur cortège de victimes qu’elles soient civiles ou militaires.

Le scénariste s’est trouvé un allié de choix avec Cameron Stewart pour mettre en images cette histoire. Le talent de l’artiste éclate à chaque page, quand il nous fait sentir l’odeur de la guerre, de la mort. Il fait de la jungle une des protagonistes du récit et nous marque émotionnellement avec des images fortes pour mieux nous faire prendre conscience de ce qu’était la guerre et de ce qu’elle est encore aujourd’hui.

De l’autre côté
est une oeuvre rare, une grosse claque qui parle de la guerre en général. Un album à ne manquer sous aucun prétexte.

Par BERTHOLD, le 19 octobre 2018

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