BOB MORANE (DARGAUD)
Les poupées de l'ombre jaune

Bob Morane et Bill Ballantine profitent de leur soirée qu’ils passent à San Francisco en compagnie de leur amie Nathalie Wong. A la sortie du théâtre, ils sont apostrophés par un individu affolé qui leur avoue avoir été agressé par des poupées vivantes. Dans la nuit suivante, Bob Morane est lui-même assailli dans la nuit par de petits personnages qu’il ne peut attraper. Mise dans la confidence, la police locale ne semble pas très motivée pour enquêter sur ces faits qui semblent être également à l’origine de la disparition de Nathalie. Aussi, couverts par leurs amis du C.I.C., Bob Morane et son équipier se mettent en quête et croisent inopinément devant un magasin de poupées l’un de leurs plus féroces adversaires, M. Ming surnommé l’ombre jaune. Est-ce que ce malfrat est lié au rapt de Nathalie et aux nombreuses agressions des poupées ? Les deux aventuriers vont, au péril de leur vie, chercher à le découvrir.

 

Par phibes, le 27 décembre 2010

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Notre avis sur BOB MORANE (DARGAUD) #5 – Les poupées de l’ombre jaune

Éternels arpenteurs de notre bonne vieille planète et même de l’au-delà, Bob Morane et Bill Ballantine, suivis de près par Sophia Paramount sont à nouveau à pied d’œuvre pour une équipée américaine qui va les amener à affronter leur éternel détracteur, l’ombre jaune.

Pour les besoins de cet épisode, les péripéties dans lesquelles nous plonge Henri Vernes, romancier belge prolifique, au regard du sous-titre interrogateur et du premier de couverture évocateur, flirtent activement avec le fantastique et l’épouvante. En effet, les deux héros, pourtant rompus à toutes sortes d’exercices, sont opposés pour la première fois à une myriade de petits personnages (à l’image d’une horde de gremlins) qui n’ont rien de sympathiques. Qui les anime et pourquoi, telle est la question à laquelle ils doivent trouver la réponse.

L’épisode qui, en passant, fait un petit clin d’œil à l’univers minuscule de Jonathan Swift, est bien sûr animé et intrigant. Il donne lieu à des actions pour le moins originales mais sombre quelque peu dans la facilité. L’opposition entre les deux clans est conventionnelle : Bob Morane et son compagnon d’aventures ont un temps de retard et sont en sous nombre par rapport à M. Ming. Pour réparer ce déséquilibre, le scénariste introduit la trahison dans les rangs du méchant et des subterfuges pour se sortir du pétrin (la ventouse, les anneaux) un peu tirés par les cheveux.

Très habile dans l’art de mouvoir ses personnages quel qu’ils soient, William Vance nous gratifie d’un dessin énergique, appuyé par de multiples coups de crayon et caractérisé par un réalisme très concluant. Considérant que la majeure partie de l’aventure se déroule la nuit, les aplats de noir sont conséquents et judicieusement employés pour éviter l’illisibilité.

Un épisode somme toute agréable qui vous fera voir les poupées différemment.

 

Par Phibes, le 27 décembre 2010

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