DANS MON OPEN SPACE
Variable d'ajustement

De nos jours, toute entreprise qui se respecte doit subir un audit. Financier, qualité, environnementale, peu importe, ce qui compte c’est de se faire AU-DI-TER. Et la boîte d’Hubert ne déroge pas à la règle, puisqu’un duo de "cost killers" impitoyable vient mettre son grain de sel…

Par Arneau, le 1 octobre 2012

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Notre avis sur DANS MON OPEN SPACE #4 – Variable d’ajustement

Cette série accède à une certaine reconnaissance, avec ce quatrième tome, puisqu’il a été intégralement pré-publié dans un quotidien. Et pas n’importe lequel car il s’agit de la Tribune. Les lecteurs habitués aux critiques acerbes de l’auteur sur le capitalisme galopant trouveront sans doute que la présence de ses strips dans une telle revue ne manque pas de sel.

Une question s’impose alors : l’auteur s’est-il adouci pour intégrer ce journal ? Que les fans se rassurent, James n’a rien perdu de sa verve et continue à taper tout azimut sur l’entreprise et ses travers. Il envoie cette fois un duo de « cost killers » dans les pattes de ses personnages, et c’est toute la boite qui tremble. Du DG, au RH en passant par les commerciaux et le DAF, tout le monde craint pour son poste. Mais cet épisode est vite passé et l’auteur continue à égrener les thèmes de l’actualité. Et c’est sans doute le changement le plus perceptible dans ce quatrième album. Les personnages sont souvent délaissés au profit de sujets d’actualité beaucoup plus généraux. L’ensemble apparaît plus comme une suite de gags ou de réflexions un peu déconnectées et les personnages qui assuraient le lien sont clairement en retrait. Ce virage est aisément compréhensible dans le cadre d’une publication dans un quotidien et la série reste éclairée par le talent et la pertinence de James. Cela permettra sans doute de toucher un public plus large, au risque, par contre, de désarçonner les lecteurs de la première heure. La suite nous dira si cette évolution sera durable ou pas.

Par Arneau, le 1 octobre 2012

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