DANS LES YEUX DE CAMILLE
Plus Belge la vie

Camille est pour le moins en colère. En effet, elle vient d’apprendre par son père qu’ils vont devoir quitter Paris pour rejoindre la Belgique, le pays d’origine de celui-ci. Laisser ses amies, son petit copain Geoffrey, abandonner ses habitudes lui sont quasiment insupportables et le pire, pour elle, est à venir. Comment, elle et son frère Merlin, vont pouvoir s’adapter à ce pays tout petit, où la langue est différente, où l’on mange des frites à tout va et où on ne capte même pas ZikTV1. Mais impossible de se soustraire à cette décision et c’est à contrecœur que la jeune fille s’éloigne de la capitale française. Que va-t-elle trouver sitôt la frontière passée ? Certainement pas belgiqueland comme son frère peut l’imaginer, surtout que les premières journées d’acclimatation ne vont pas être de tout repos.

Par phibes, le 27 novembre 2013

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Notre avis sur DANS LES YEUX DE CAMILLE #1 – Plus Belge la vie

Les Editions de la Renaissance du Livre restent fidèles à leur concept de départ qui consiste à promouvoir la culture belge dans sa pluralité (gastronomie, tourisme, littérature, sport, bande dessinée) tel que l’on peut découvrir sur leur site Renaissance du Livre. En effet, dans leur rayon dédié au 9ème Art, ce mois de novembre leur permet de lancer la toute nouvelle série créée par deux artistes qui se connaissent bien, Falzar et E411, ayant trait à la découverte par une adolescente du territoire et de la culture belge.

Dans les yeux de Camille se veut donc narrer les péripéties quotidiennes de cette adolescente déracinée au travers d’une série de strips d’une page à l’humour savamment potache et se suivant chronologiquement. L’histoire qui en découle donne surtout l’occasion à cette dernière, associée à sa petite famille (son père et son petit frère), de nous faire appréhender des instantanés contemporains, d’une fraîcheur sympathique et dans des interactions subtilement amenées conformes à l’actualité de la Belgique.

Au gré d’un style simple, classique et efficace, de dialogues bilingues nature, le scénariste rend attachant le parcours de son héroïne. On se laisse happer par le témoignage en temps réel de l’adolescente qui s’appuie de façon amusante sur des images certes stéréotypées mais utilisées sans arrière-pensée et agrémentées d’une dérision gentillette.

Côté dessin, il ne fait aucun doute qu’E411 possède un potentiel humoristique indéniable. Son style gros nez est assurément maîtrisé et permet ainsi de donner vie à un univers particulièrement généreux et attachant (les personnages ont une bonhommie très agréable). A ce titre, son trait est pour le moins éprouvé, plutôt direct et suffisant pour que le message soit bien capté par le lectorat le plus large.

Un premier album facétieux et un tantinet didactique (complété d’ailleurs par un petit lexique) réalisé par deux auteurs bien inspirés par leur pays de prédilection, la Belgique. A lire par tous !

Par Phibes, le 27 novembre 2013

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