DA QIN
Le voyage vers l'est

Les infortunes de la guerre ont conduit Numa le romain et Brennus le galate sur la route de l’orient. Alors qu’ils sont pris à parti par des guerriers Xiongnu dans une échauffourée qui devait signer leur fin, ils se voient sauvés in extremis par le prince han Xiaolong et sa soldatesque. Ce dernier, redevable envers Brennus pour l’avoir sauvé, les prend sous sa protection et les entraîne vers l’est en direction de son royaume. Là, les deux hommes bénéficient des largesses de leur hôte mais cette quiétude ne suffit pas à calmer Numa, toujours hanté par la mort de son frère. Après s’être confié à Xiaolong, ce dernier lui apprend à son tour que Cheng, son frère, a disparu avec sa flotte lors d’une mission qui devait lui permettre d’atteindre Fusang, le pays du Soleil levant. Il lui demande alors de l’aider à le retrouver et en retour lui donnera un navire pour retourner à Da Qin (l’Empire romain). Ayant accepté le marché, Numa et Brennus suivent leur hôte, accompagné de la surprenante Uranbileg. Cette équipée va leur permettre de traverser de nouveaux territoires inconnus du romain, à la fois beaux et très dangereux. Numa va même trouver l’occasion de faire face à ses démons.

Par phibes, le 18 mars 2018

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Notre avis sur DA QIN #2 – Le voyage vers l’est

A la faveur de ce deuxième volet, Olivier Richard nous renvoie aux confins du monde oriental, dans l’aventure au long cours à laquelle le romain Numa a pris part quelque peu à son insu. Nous le retrouvons en compagnie du massif Brennus, prêt encore plus à s’éloigner de Rome pour filer à l’extrême nord du territoire han pour les besoins d’une mission de sauvetage sollicitée par son hôte, le prince Xiaolong.

Pour les besoins de cet épisode, le scénariste n’hésite pas à transformer son personnage principal en un véritable arpenteur de territoires et à lui faire découvrir ce qu’aucun européen de cette époque (dans les premiers siècles de notre ère) n’a eu l’occasion de voir. Force est de constater qu’une fois encore, le récit fait avancer les péripéties sans pour autant s’attacher à un lieu et nous ouvre aux contrées les plus au nord de la Chine antique. Evidemment, l’action la plus violente a sa place dans ce tome, eu égard aux nombreuses agressions dévoilées, tout comme d’ailleurs le mystère quant à la disparition de Cheng.

Un nouveau personnage fait son apparition, la belle et mystérieuse Uranbileg, qui va suppléer Numa et Brennus dans leurs péripéties. Considérant la personnalité de cette dernière, le fantastique vient prendre sa place aux côtés de l’Histoire et permet de délivrer Numa de ses démons tout en désignant un coupable.

De fait, l’on concèdera que cette équipée se veut assez animée pour captiver le lecteur. Toutefois, l’on pourra être quelque peu surpris par la façon dont celle-ci se termine en fin de cet album, un peu trop précipitamment.

A la faveur de l’efficacité du story-board d’Ullcer, Yang Weilin remplit parfaitement sa part de marché en réalisant une partie graphique de belle qualité. Assurément magnifiée par les couleurs chaudes de Greg Lofé, l’artiste révèle une partition picturale aux accents réalistes profitables et à la violence non masquée. Les larges paysages de l’Orient sont très bien représentés (terre et mer) et les personnages ont réellement quelque chose de convaincant.

Une deuxième équipée aux confins de l’est intéressante (elle nous fait voir du pays) dont la fin (définitive ?) aurait pu être traitée avec un peu plus de profondeur.

Par Phibes, le 18 mars 2018

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