CYCLE DE CYANN (LE)
Six saisons sur IlO

Le vaisseau affrété par le haut dignitaire de la Sonde, Lazuli Olsimar, pour tenter de découvrir un antidote à l’épidémie de fièvres pourpres qui sévit sur Olh, a atteint sa destination, la planète IlO. Mais de nombreuses avaries obligent tout l’équipage à quitter urgemment l’aéronef à bord de deux modules. Malheureusement, l’arrivée dans l’atmosphère d’IlO perturbe la trajectoire des deux engins spatiaux qui se retrouvent séparés à l’atterrissage. Sur le premier module, Cyann ne voit d’autres solutions, pour mener à bien sa mission, que de partir à la recherche de l’autre appareil et pour ce faire, doit composer avec son équipage et les surprises que lui réserve IlO elle-même.

Par phibes, le 9 février 2010

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Notre avis sur CYCLE DE CYANN (LE) #2 – Six saisons sur IlO

Quelques quatre années après le premier opus qui lançait l’idée d’une quête extra planétaire de sauvegarde pour le peuple d’Olh, le duo payant constitué par Claude Lacroix et François Bourgeon révèle la suite tant attendue des péripéties de leurs charmantes et intrépides héroïnes Cyann et Nacara.

Pour ce faire, le décor change puisque les péripéties présentes se déroulent dorénavant sur le sol de la planète IlO. Cette dernière se découvre dans sa pluralité au rythme de l’avancée laborieuse de l’engin commandé par la belle Cyann, lequel trace son chemin dans un environnement fortement imaginaire, à la faune et la flore surprenantes.

La quête annoncée se transforme rapidement en double quête puisque non seulement, doit être recherché activement l’antidote à l’épidémie des fièvres pourpres, mais aussi et en premier lieu, doit être retrouvé le reste de l’équipage géré par Cryzane qui a disparu. Cette double intrigue nous assure donc des rebondissements à tout va, forts en discussions houleuses, en évènements souvent dramatiques et surtout nous amène tout droit à un final excellent aux relents de traîtrise.

La jeune Cyann qui prend largement le pas sur son ami Nacara, impose sa forte personnalité et prend ici l’étoffe d’une responsable d’opération plus rigoureuse que de coutume. Elle étale abondamment sa culture et sait faire preuve d’autorité. Par ailleurs, et c’est là une grande surprise, elle peut se révéler assez fleur bleue, chose à laquelle les auteurs ne nous avaient pas habitué dans le tome 1.

Le monde d’IlO n’a certainement pas de secret pour François Bourgeon qui s’en tire encore une fois haut la main. L’inventivité graphique dont il fait preuve est assurément son point fort et nous la restitue dans des paysages multiples, superbement désertiques ou luxuriants. De même, la finesse de son geste va jusqu’à réaliser des engins futuristes ultrasophistiqués évoluant dans des décors sauvages, grouillant de bestioles mortellement belles. Bien sûr, il conserve la sensualité de ses personnages féminins qui tranche subtilement avec la dangerosité de la quête.

Un épisode superbe tout en mouvement, qui clôture brillamment une première histoire et qui ouvre indubitablement la porte à d’autres…

 

Par Phibes, le 9 février 2010

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