CURIOSITY SHOP
1915 - Au-dessus de la mêlée

Après ces derniers déboires, Maxima Prado trouve quelques moments d’évasion en se nourrissant des histoires antiques narrées par les habitués d’un café de Madrid. Ce jour, alors que la guerre gronde en Europe et également sur le continent africain, elle a droit au récit légendaire de la Table de Salomon détournée par Tariq. C’est en retournant au magasin d’antiquités, le curiosity shop, tenu par son amie Luna, qu’elle surprend cette dernière en compagnie de Zarkowsky, un ancien compagnon lui proposant de se lancer sur les traces d’une légende à Tolède. Mais Luna refuse, ayant d’autres occupations plus sournoises, celles de faire de la contrebande d’armes. Ayant découvert le pot aux roses, Max prend les choses en main et après avoir mis radicalement un terme au trafic, elle s’intéresse de près à la quête mystérieuse de Zarkowsky, non sans y entraîner son amie Luna. A ce titre, elle ne va pas tarder, pour son malheur, à recroiser le sinistre Valaspena.

Par phibes, le 20 janvier 2013

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Notre avis sur CURIOSITY SHOP #2 – 1915 – Au-dessus de la mêlée

On retrouve la sémillante Maxima Prado, dans la suite de ses péripéties suite au décès mystérieux de son père. La voici maintenant sous le couvert de son amie Luna Sadicario, gérante du magasin d’antiquités qui a donné le nom à la saga, le Curiosity shop.

Avec ce deuxième opus, Teresa Valero nous permet de lancer son héroïne dans une aventure ayant des airs de chasse aux trésors. Usant d’un concept dont il s’est fait sien, celui d’asseoir son histoire sur des bases authentiques (légende biblique et Histoire d’Espagne durant la seconde guerre), ce scénariste démontre son attachement à se mouvoir dans des circonvolutions entreprenantes tout en respectant un canevas bien établi (voir à ce sujet la chronologie introductive).

A n’en pas douter, cet opus se veut être un peu plus fluide que le précédent. En effet, bien que l’on assiste à une succession rapide de tranches de vie, l’on perçoit assez rapidement l’installation d’une intrigue ayant trait à la découverte d’un artefact biblique que vont devoir se partager deux protagonistes antagonistes et récurrents, Max et Valsapena. Il va de soit que ces retrouvailles apportent beaucoup à ce récit qui permet ainsi d’assurer des échanges toujours chargés de subtilités et de camper une course-poursuite captivante.

Côté dessin, on ne peut que se féliciter du talent de Montse Martin qui, une fois de plus, nous subjugue carrément. Son univers pictural est de toute beauté, de par ce réalisme dont il est l’évocateur et qui reflète un gros travail de recherche documentaire pour le côté historique et purement humaniste dans la représentation des nombreux personnages, tout aussi convaincants les uns que les autres. Son trait se révèle indubitablement dans son encrage, dans sa finesse, sa fluidité et la quête du moindre détail, le tout relevé par une colorisation superbe.

Un récit aventureux à l’espagnole bien probant, installant dans la durée les pérégrinations d’un couple bigarré qui n’a pas fini de nous transporter.

Par Phibes, le 20 janvier 2013

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