CUERVOS
Sicaires de la Sainte Coke

A Medellin Joan fête ses 17 ou 18 ans, il n’est même pas sûr de son âge. Pour son anniversaire, Paul le "parrain" du cartel lui offre un tour en hélicoptère et lui annonce ses nouvelles fonctions. La confiance de Paul et de Ernesto est sans faille pour Joan, et on lui demande de recruter des nouveaux sicaires pour s’occuper des conflits avec le voisinage…
Très vite Joan désigne son ami Ermhano comme adjoint. Il rencontre alors la soeur de celui-ci, et une liaison débute.
Mais le travail prend de plus en plus le dessus, et le mène jusqu’à un énorme trafic de cocaïne.

Par aub, le 1 janvier 2001

2 avis sur CUERVOS #2 – Sicaires de la Sainte Coke

Autant j’aime beaucoup aimé le premier tome, autant j’ai dévoré celui-ci.
Les récompenses et félicitations sur cette série sont vraiment mérités. On est en présence d’une fiction hélas pouvant être la réalité. Cette histoire très touchante de Joan ce gamin que la vie n’a pas aidé et qui se retrouve manipulé et entraîné par ce cartel, vivant et cotoyant la misère à longueur de temps.
Cette violence qui sillonne l’ouvrage pourrait être mal vue, considérée comme une violence gratuite, sans état d’âme. Et pourtant la personnalité de Joan, nous apporte vraiment un sentiment de compassion et de pitié pour ce gamin tellement paumé et pourtant tellement fort.
La dureté et la difficulté de ce sujet est mené d’une main de maître pas ces deux auteurs.
Coté dessin j’ai été très agréablement surpris par des cases en contre-plongées ou en plongées, on y vois les personnages ou les paysages par le dessus ou par le dessous. Un type d’illustration rare (je crois que c’est la première fois que je vois ça…) mais parfaitement maîtrisé, même si parfois un peu déstabilisant.

Par AUB, le 3 mai 2004

Un deuxième album complètement dans la lignée du premier, c’est toujours aussi passionnant, aussi prenant, on se laisse emporter dans cette montée en tension, dans cette violence qui se glisse entre tous les protagonistes, et Joan, au milieu, électron libre, qui essaie dans un coin de sa tête de trouver une voie pour avoir un peu de tranquillité, ne peut que se rendre compte que rien ne lui permettra de s’en sortir sans casser des œufs.
Ici, il a grandi, devenu plus expérimenté mais aussi encore moins illusionné par la vie il va très vite devenir un jeune homme dangereux, justement parce qu’il est imprévisible.
Marazano nous dépeint encore une fois un univers corrompu, sans aucune illusion, les enfants tuent, ils meurt, se droguent, se prostituent, les adultes se manipulent les uns les autres. On est dans une réalité de la rue, une réalité ou personne n’a l’envie particulière de s’en sortir autrement. Cuervos c’est réellement une lecture viscérale, qui vous prend aux tripes…
Le dessin de Michel Durand (connu aussi sous le pseudo de Durandur) a un trait incroyable et une science des cadrage qui me scie à chaque page, de plus il arrive à pondre des pages de 12/14 cases, très vivantes, pleines d’expressions, de moments calmes et tout et tout, rien qu’à regarder c’est incroyable !
Une série à ne pas louper un seul instant !

Par FredGri, le 26 mars 2009

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