CUERVOS
Integrale

(Cuervos 1 à 4)
Joan est un jeune garçon qui traîne dans la rue, gamin déjà desillusionné par ce que la vie peut avoir à lui offrir. Quand un jour, un homme de main du cartel le croise et lui propose de devenir lui aussi un tueur, le petit gamin hésite, mais très vite décide de se lancer dans l’aventure qui va changer définitivement sa vie. De petit rebelle mal dégrossit il va très vite monter en grade pour devenir assassin, responsable de secteur et même grand patron… Joan garde encore, enfoui au fond de lui le souvenir de ses petites escapades dans les rue de Medellin, et même si son univers s’est entre temps peuplé de violence, de meurtre, de pot de vin, peut-être garde t il encore cette flamme !!!

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur CUERVOS # – Integrale

Il y a quelques années j’avais eu l’occasion de lire le premier tome de cette série. Très vite j’avais été ébahi devant le ton du scénario et la force du graphisme. Il n’y avait aucun doute, je me trouvais devant une excellente série qui avait un timbre très particulier, une voix à elle. Marazano impose une écriture sans fioriture, sans concession, c’est violent, personne n’est épargné et même si on a l’impression qu’il n’y a aucune moralité il n’empêche qu’il y a bel et bien une leçon à tirer sur tout ça, sur l’irrémédiabilité de certains destins, sur la force qui peut les pousser à aller toujours plus loin, mais sur cette même force qui peut aussi les ronger de l’intérieur. On voit le personnage de Joan évoluer, on le voit se métamorphoser, devenir charismatique puis progressivement détestable, on assiste aussi à l’émergeance de la personnalité de sa fille, de son fils, à leur choix, leurs envies, Cuervos ne devient plus seulement le destin d’un homme mais celui d’une famille, d’un monde de violence qui coule dans les rues de la Colombie telle la peste, personne ne va en réchapper.
Par le ton employé, par cette espèce de constat triste Cuervos en est fascinant, il n’y a aucune réelle promesse, aucun véritable espoir, juste ces personnages qui sont là, qui participent à cette chute lente et irrévocable. C’est du très grand scénario, très dense mais aussi très profond. Mais surtout on a droit à des planches magnifiques, des cadrages incroyables, une mise en scène fantastique, je ne connaissais pas Michel Durand, ni même son autre "identité" : Durandur, son trait est efficace, sans ménagement pour ses personnages, il me rappelle à ce point de vue là d’autres personnalités comme Kordey (Empire), comme Guéra (Scalped), ce genre d’artistes au graphisme très vif, très réaliste, plein d’énergie, de force.
Une mini-intégrale quinous offre ainsi la possibilité, à moindre frais, de découvrir une série que je vous conseille très fortement, un vrai bijou !

Par FredGri, le 26 mars 2009

Publicité