Cubana

La Havane, Cuba.
Deux hommes s’approchent d’un marin étranger, un certain capitaine Cudd, dont la vedette a été mise sous séquestre au vieux port. Ils lui proposent une affaire qui lui prendra une semaine de son temps. D’ailleurs, ils paieront la somme qu’il faut pour récupérer le bateau de Cudd.
Ce dernier accepte. Il va les emmener dans un endroit où les deux hommes vont traiter avec des guérilleros. L’affaire semble mal se dérouler…

Par berthold, le 10 février 2012

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Notre avis sur Cubana

Lorsque j’ai vu la couverture de ce livre, j’ai tout de suite pensé à du Hugo Pratt. Puis, j’ai vu les deux noms en haut et là, j’ai reconnu les deux complices et amis du créateur de Corto Maltese. Vianello et Fuga l’ont aidé sur quelques unes de ses œuvres à dessiner des trains, des voitures ou des chevaux.
C’est donc en toute confiance que je me suis procuré cet ouvrage et que tranquillement je me suis installé pour faire un voyage à La Havane dans les années 50-60.
Quel ne fut pas ma surprise de reconnaitre le personnage de Svend dans les traits de Cudd ! On apprende d’ailleurs dans la postface que Pratt préparait une suite aux aventures de Svend, avant sa mort. Vianello et Fuga ont donc entrepris de mener à terme cette aventure.

L’histoire est bien dans l’esprit d’Hugo Pratt. On sent que son "fantôme" a du inspirer ses deux amis. On y retrouve ce qui fait la force et la richesse de ces récits. Les dialogues, l’ambiance, les rebondissements, tout y est pour renforcer l’illusion.
L’intrigue tient bien la route. On y croise des gangsters, des femmes fatales, des femmes de petites vertus, des traitres, des policiers, des marins, un écrivain américain fan de Cuba et de pêches et même un certain Ernesto, un révolutionnaire qui plus tard sera célèbre sous un certain sobriquet et ornera les t-shirts de plusieurs générations.

Le dessin, en noir et blanc, est lui aussi dans la tradition "pratt". C’est un vrai plaisir que de retrouver cette "touche", ce style. Vianello et Fuga mettent en scène de sacrés personnages inoubliables.

Ce Cubana donne envie de relire Svend et nous permet de rêver à d’autres aventures.
Remercions la maison d’édition Mosquito d’avoir traduit Cubana en France.
Ce récit mérite le détour. Alors, venez donc faire un petit tour à La Havane : l’aventure est au rendez vous !

 

Par BERTHOLD, le 10 février 2012

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