COURTNEY CRUMRIN
Courtney Crumrin et le Royaume de l'Ombre

Pour l’heure, elle suit les cours de magie de Mme Crisp avec d’autres élèves, eux-mêmes enfants de sorciers. Comme avec les humains, elle ne s’entend pas du tout avec eux, elle se sent rejetée.
Mais lorsque ceux-ci, pour s’amuser, transforment le pauvre Joey en créature de la nuit, elle doit bien se risquer à nouveau dans le Royaume des Ombres pour le sauver. Et la partie ne va pas être facile…

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur COURTNEY CRUMRIN #3 – Courtney Crumrin et le Royaume de l’Ombre

Ce troisième tome des aventures de Courtney Crumrin a un peu de mal à démarrer. Dans la première partie, le lecteur se voit un peu obligé de suivre Courtney dans son ancienne ville. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant  : pas le moindre gobelin à l’horizon !

Grave erreur que de s’arrêter à cela ! Car tout le premier chapitre – une fois encore, l’aventure est divisée en 4 – va avoir de l’importance. De manière indirecte et pourtant primordiale, il va poser la situation critique de Courtney  : aussi bien chez les humains que chez les sorciers, elle est mal reçue. Ni dans un monde, ni dans l’autre, elle ne se sent à l’aise. 

Et c’est là toute la teneur de ce troisième tome  : le mal-être de Courtney. On pensait la petite guérie, grâce à Oncle Alosyus en grande partie. Mais ce n’est pas du tout le cas. Comme la fillette, tout au long des 130 pages du récit, le lecteur se sent gagné par une sorte de désespoir inéluctable. Personnellement, je me suis senti assez mal à l’aise. J’ai ressenti très fortement le désarroi de Courtney  : elle ne se sent ni humaine ni sorcière, étrangère pour les deux communautés. 

Et ce n’est pas Templeton qui va lui faciliter la tâche. Enquêtant sur la disparition du Marshall, il va traquer la jeune Crumrin tout au long de l’aventure. Angoissant ! 

Comme il nous y a habitués, en plus d’un scénario aux petits oignons, Ted Naifeh nous gratifie de dessins splendides. Je me répète, mais je trouve son dessin en Noir et Blanc vraiment convainquant ; pas tant par la qualité du dessin (on aime ou on aime pas son style – moi, j’adore) que par l’atmosphère qu’il arrive à créer, les sentiments et les sensations qu’il parvient à nous communiquer. Comme je l’ai dit plus haut, on ressent très fortement le sentiment de déracinement qui habite Courtney. 

Elle va une fois de plus forcer sa nature taciturne pour secourir un pauvre petit gars qui n’avait pourtant que ce qu’il méritait (enfin, pas lui, mais ceux qui lui ont fait cela). Quelque part, bien que j’ais trouvé le récit assez noir et pessimiste, la fin laisse un espoir, une possibilité que finalement tout s’arrange pour Courtney, tant dans ses relations avec ses « amis » qu’avec Oncle Alosyus ou ses parents. 

C’est d’ailleurs un autre point remarquable de ce troisième tome  : le rapprochement de Courtney avec ses parents. On les découvre plus sensibles que les deux précédents opus le laissaient penser, surtout le père qui paraît bien soucieux du mal-être de sa fille. Cette partie est très réussie, en grande partie grâce au style narratif de l’ensemble. 
Bref, cette série est vraiment l’une des meilleures à mes yeux de ses dernières années. Et ce qui m’attriste, c’est que pour le moment, aucun tome 4 n’est en vue !…  : ’(

Par PATATRAK, le 27 octobre 2005

Publicité