COURTNEY CRUMRIN
Courtney Crumrin et l'assemblée des sorciers

Voilà un an que Courtney s’est installé avec ses parents à Hillsborough. Elle commence à s’habituer à ce nouvel environnement, même si tout n’est pas rose, surtout avec Mme Crisp, son nouveau professeur.
Tout se passe plus ou moins bien, jusqu’au jour où le conseil des Sorciers vient tirer l’Oncle Aloysius de sa retraite : Quelque chose rôderait dans les bois…

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COURTNEY CRUMRIN #2 – Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers

« Courtney Crumrin » fait pour moi partie de ses rares séries où on est tiraillé entre l’envie de dévorer un nouveau tome dès sa sortie et la peur de le lire trop vite et de tourner la dernière page trop tôt !

Brrrr…

C’est le cas de ce deuxième tome, qui m’a, comme le premier, véritablement enthousiasmé ! Ted Naifeh est un maître dans l’art de raconter des histoires d’horreur, en ménageant son suspense, en jouant sur les ombres ; il maîtrise son récit grâce à un découpage parfait.

J’ai retrouvé avec plaisir Courtney et son oncle et surtout apprécié que leur relation s’épanouisse. Au début, on était un peu comme la fillette, et Oncle Aloysius était un brin inquiétant. Mais dans ce tome, on le découvre un peu plus, et on devine que c’est sûrement la personne qui restera la plus proche de Courtney. Il est à la fois son papa et sa maman et c’est très amusant et attendrissant, vu son grand âge.
Avec cet épanouissement de leur relation, on pénètre donc un peu plus dans le monde des sorciers et Courtney va bien vite s’apercevoir que parmi eux également, il y a des calculateurs, des fourbes, comme chez les humains normaux.

Le lecteur va donc découvrir un peu plus cet oncle étonnant dans une aventure, encore découpée en 4 chapitres et qui s’avère complètement effrayante ! En particulier dans le chapitre Un, le sens de la mise en scène de Ted Naifeh est vraiment hallucinant et m’a complètement bluffé : ça fout vraiment les jetons ! Tommy est sûrement le plus grand choc, mais je vous laisse découvrir cela par vous-même, c’est saisissant de réalisme (dans la situation) : à vous faire sursauter, même au doux soleil du printemps !
Le dessin est donc toujours aussi bon, en noir et blanc, parfait pour rendre l’atmosphère malsain et presque irrespirable par moment. Bravo !

Un peu de tendresse dans un monde de brutes

Mais s’il donne quelques bonnes sueurs froides, le plus de ce tome est la découverte d’une petite Courtney sensible. Dans le premier tome, elle est déjà cette fillette rebelle qu’on retrouve ici, accentué par son arrivée à Hillsborough. Elle est taciturne, peu aimable (ce qu’on peut comprendre aisément quand on voit ses parents : o))
Mais là, la fin nous présente son côté sensible : Courtney s’est grandement attaché à Skarrow, et j’avoue que la fin m’a beaucoup touché. Ted Naifeh transcrit très bien par le dessin le désespoir, le chagrin et la révolte de Courtney. En plus, cela permet une nouvelle orientation du personnage pour les aventures futures.

Vous l’aurez compris : ce tome est encore un très bon cru de la série  – peut-être même le meilleur – et je pousserais jusqu’à dire que « Courtney Crumrin » est de ces séries qu’on souhaiterait ne jamais voir s’arrêter…

Par PATATRAK, le 2 mai 2005

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