Cours Florence

Agathe rêve de de venir actrice, mais sa riche famille ne voit pas cela d’un très bon œil ! Contre vents et marées, et surtout contre celle-ci, elle intègre le prestigieux et célèbre Cours Florence, et va modifier jusqu’à son fastueux mode de vie pour espérer réussir l’entrée à la convoitée Classe ouverte de l’école de théâtre.

Par v-degache, le 8 février 2021

Notre avis sur Cours Florence

La toute jeune maison d’édition La Valtynière (les amateurs de cuir et d’outils divers trouveront peut-être un clin d’œil dans ce nom !), qui affirme développer « des projets de bandes dessinées pour « jeunes vieux » mais aussi pour « vieux jeunes » », nous propose avec Cours Florence sa troisième BD.

Emmanuelle Uzan, au parcours professionnel très varié, du courrier des lecteurs du magazine XL à chroniqueuse pour l’émission de France 5 Maternelles, s’inspire de ses trois années passées au Cours Florent pour raconter l’histoire d’une jeune fille, Agathe, bien née au sein de la bourgeoisie parisienne, qui tente de s’affranchir de ses parents, pour qui seules des études de droit ou de médecine sont à la base envisageables, et de devenir actrice.

Agathe se lie rapidement d’amitié avec Clafoutis, jeune fille qui a également beaucoup de choses à cacher… On va suivre les deux copines, entourées d’élèves également pittoresques, évoluer durant toute une année de formation au sein du Cours Florence, avec en ligne de mire le concours d’entrée à la prestigieuse classe ouverte de l’école du 19ème arrondissement.

Les auteurs réussissent rapidement à faire entrer le lecteur au sein de ce microcosme parisien. Le dessin plutôt caricatural de Pascal Valty, en noir et blanc, à base non pas de gros mais de longs nez, arrive à dégager de l’empathie pour ces jeunes gens qui tentent de se frayer un chemin vers les paillettes du monde du show-biz, tout en luttant contre leurs propres contradictions.
Les dialogues d’E. Uzan sont souvent cinglants et drôles. Elle évite aussi l’écueil d’une lutte des classes mélenchonienne en jouant subtilement des rapports de force découlant des antagonismes sociaux qui s’exercent au sein du groupe d’acteurs et d’actrices du Cours Florence.

Cette immersion dans la célèbre école se parcourt avec bonheur, et on arrive à la dernière page avec la tristesse de devoir quitter Agathe, Clafoutis, Sam le fan de Christophe Lambert, les deux sorcières tenancières de bar, et les autres !

Par V. DEGACHE, le 8 février 2021

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