COULEUR DE PEAU : MIEL
Tome 2

Le petit garçon que nous avons connu à 5 ans, abandonné, trouvé sur un marché de Séoul et adopté par une famille belge dans la banlieue de Bruxelles a maintenant 14 ans.
Il va lui falloir grandir, passer ce cap difficile de l’adolescence où l’enfant en devenir d’adulte se construit.

Par olivier, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COULEUR DE PEAU : MIEL #2 – Tome 2

Nous retrouvons dans ce deuxième tome les thèmes récurrents des ouvrages de Jung, l’abandon, le déracinement, la quête d’identité, thèmes qu’il résume dès les premières pages par une allégorie de l’arbre et de ses racines.
Comment accepter sa différence quand on rejette ses origines ? Comment grandir dans une famille où l’on ne se sent pas vraiment intégré ? Ce passage de l’enfant à l’adulte, cette adolescence, période de fragilité se trouve encore plus difficile à vivre dans le cœur de ces enfants adoptés.
Le destin dramatique de certains d’entre eux qui n’ont pu trouver leur place, les moments déchirants racontés par Jung le sont tout simplement. Aucun misérabilisme dans le récit mais un texte d’une légèreté touchante.
Sincère, Jung nous livre ses sentiments et nous l’accompagnons de sa solitude (parfois volontaire) à l’amitié, à la découverte du groupe aux affinités de culture commune.
Mais cet opus dépasse la simple relation de faits ou d’anecdotes sur les sentiments des petits adoptés. En effet, au-delà d’une réelle réflexion sur l’adoption et plus particulièrement celle des petits coréens par des familles belges, beaucoup de situations vécues et relatées par Jung sont propres à la grande majorité des ados.
Découverte de la sexualité, de l’amitié, appréhension des multiples facettes d’une personnalité qui se cherche, qui n’est pas vraiment ce qu’elle montre, par pudeur ou peur du ridicule.

Le dessin, toujours en noir et blanc, accompagne le texte et le met en évidence. La priorité est clairement donnée à la narration.
Un récit simple et spontané, et bien que certains passages soient très durs, ils sont toujours teintés d’humour et de fraîcheur.

Par Olivier, le 27 juin 2008

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