COSMIK ROGER
L'intégrale

Rien ne va plus sur Terre. La planète bleue souffre d’une surpopulation galopante qui la condamne à très court terme. Les instances mondiales décident alors d’envoyer un homme dans l’espace afin de trouver une planète semblable à la Terre capable de recevoir l’espèce humaine. Cette mission à très haute responsabilité est confiée à Cosmik Roger, un cosmonaute qui, à défaut d’avoir les épaules larges, a l’alcool facile et la stupidité à fleur de peau. Aussi, se pose la question cruciale : est-ce que le genre humain serait perdu d’avance ?

Par phibes, le 16 juillet 2017

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Notre avis sur COSMIK ROGER #INT1 – L’intégrale

C’est au tout début de l’année 2002 que Cosmik Roger prend son envol sous l’égide de la maison Audie (Fluide Glacial). Mû sans vergogne par Julien/CDM et Mo/CDM, ce drôle personnage issu du croisement improbable entre Buck Rogers et Valérian a pris la direction de la voute céleste pour nous transporter dans la quête du nouveau monde qui lui a été dévolue durant sept volumes et dont la dernière est parue en 2013. Aujourd’hui, le même éditeur revient sur cette saga en proposant les trois premiers volets en une intégrale (la première).

Force est de constater que l’ennui n’a pas sa place dans ce volume. En effet, portées par cet homme de l’espace complètement destroy, les aventures se succèdent à la vitesse d’un module spatial. La dérision voulue par les auteurs frise aux quatre coins des vignettes et nous entraîne dans une quête débridée et assurément peu glorieuse pour celui qui la mène. Dans un humour qui colle parfaitement à celui bête et méchant de la collection Fluide Glacial, les recherches du plus mauvais des cosmonautes surfent sur une vague de divagations particulièrement incisives.

Maître incontesté de la dérision, Julien/CDM fait preuve d’une imagination sidérale et ne manque en aucune façon de plonger son Cosmik Roger, à la faveur de strips courts (quelques planches), dans les situations les plus caustiques. On rit bien volontiers sur les pérégrinations galactiques de ce bon à rien ou mauvais en tout qui a tout de même la spécificité d’œuvrer, au gré d’effluves alcoolisées bien prégnantes, dans un univers qui lui convient, à la fois bigarré et complètement délirant.

La partie dessin n’est nullement en reste et emboite parfaitement le pas décalé du scénario. A ce titre, on pourra concéder que le trait de Mo/CDM est, dès les premières planches, très révélateur de la volonté de naviguer dans un registre acidifiant. D’abord en noir et blanc, les illustrations sont (dès le tome 2) colorisées. Eu égard à l’inventivité de l’artiste, le message qu’il met en avant est jouissivement loufoque et pousse sans retenue au rire.

Une première intégrale (3 premiers tomes) sur les aventures complètement barges d’un looser sidéral qu’il convient de découvrir (si vous aimez les histoires décapantes) et qu’il a l’avantage d’être accompagnée d’un dossier et de deux histoires inédites. Rires cosmiques garantis !

Par Phibes, le 16 juillet 2017

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