COSAQUES D'HITLER (LES)
Macha

1945, la seconde guerre mondiale touche à se fin. Deux jeunes amis, aristocrates écossais, s’apprêtent à partir comme volontaires au sein de l’armée anglaise. Loin des rêves de gloire, ils se retrouvent cantonnés en Autriche, affectés à la garde de prisonniers Russes.
Les Cosaques d’Hitler : une unité qui a soutenu le Reich et combattu aux cotés des soldats de la Wehrmacht et qui se retrouvent maintenant coincés entre le marteau soviétique de Staline et l’enclume des alliés.

Par olivier, le 18 juin 2013

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Notre avis sur COSAQUES D’HITLER (LES) #1 – Macha

Lorsque Nicolas et Edward débarquent à Lienz-Peggetz, leur surprise est grande de découvrir un camp de prisonniers ouvert, sans gardes ni miradors et surtout avec des officiers britanniques qui fraternisent ouvertement avec les officiers cosaques. Leur vision simpliste et totalement manichéenne du conflit et des relations politico militaires des différents pays engagés leur vaut quelques déboires à leur arrivée, mais la proximité des prisonniers et les échanges sur leurs motivations de leur engagement aux cotés de l’Allemagne nazie va mettre à mal leur jugement à l’emporte pièce.
Sur une base historique très documentée, Valérie Lemaire revient sur un drame oublié de la guerre, le destin tragique des Cosaques d’Hitler et le rôle peu glorieux que jouèrent les Britanniques dans leur tragique retour en Union Soviétique.

Appuyant son récit sur les deux personnages clefs, les deux jeunes officiers écossais, qui tombent bien évidement amoureux de la même jeune femme cosaque, Valérie Lemaire déroule le récit historique intercalant des scènes difficiles avec la volonté de faire naitre l’émotion, d’attirer fortement l’empathie du lecteur.
Le dessin d’Olivier Neuray, qui après Nuit blanche publié il y a quelques années, renoue avec l’histoire russe, est tout en ligne claire. D’une facture très classique, il est en parfaite adéquation avec le récit, attaché à soulever le voile sur ce dramatique épisode de l’Histoire et à faire œuvre de mémoire au détriment du romanesque qui manque de relief.
Il existe très certainement une volonté des auteurs de nous offrir un album qui semble aussi daté, mais à la lecture de ce premier tome, je ressens un sentiment très mitigé, l’impression que les auteurs sont passés à coté de quelque chose.
On ne parvient pas à entrer dans le récit du drame qui attends ces Cosaques ni même à partager le sentiment de honte et de trahison qui va hanter les soldats britanniques. Le traitement, tant écrit que dessiné manque de finesse et de puissance pour ne laisser finalement transparaitre que le coté didactique du récit.

On peut être reconnaissant à Olivier Neuray et Valérie Lemaire d’avoir mis en avant le récit de cette forfaiture et du triste devenir des Cosaques de Lienz même si je reste, en terme d’émotions, sur ma faim.

Par Olivier, le 18 juin 2013

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